Le Collège professionnel de journalistes de Galice a annoncé aujourd’hui que les journalistes Zehra Doğan, Nacho Carretero, Ramón Chao et Julia Otero avaient été retenus comme candidats au XIVe Prix José Couso, “liberté de la presse”, promu par le Press Club de Ferrol (province de La Corogne).
Ce prix tire son nom de José Couso Permuy (5 octobre 1965 — 8 avril 2003), caméraman galicien qui fut tué le 8 avril 2003 à Bagdad lors d’une attaque contre l’hôtel Palestine. Il accompagnait alors la journaliste Olga Rodriguez (spécialiste entre autres du Moyen-Orient) qui n’a eu de cesse depuis de faire éclater la vérité sur cette attaque américaine.
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Les candidatEs 2018 ont été proposéEs par les membres de l’entité susmentionnée, les membres du ou des entités Ferrolan et des personnes liées à la communication.
Dorénavant, ces mêmes électeurs choisiront le ou la lauréate à l’issue d’un processus qui se terminera ce mois d’avril.
Nacho Carretero est l’auteur de “Fariña”, un livre qui a été saisi par une ordonnance du tribunal en février dernier, et qui traite du trafic de drogue en Galice dans les années 80 et 90.
Ramón Chao a collaboré à Radio France Internationale, Le Monde, Le Monde diplomatique, et est un auteur prolixe…
Zehra Doğan est une journaliste kurde, co-fondatrice de JINHA, une agence de femmes journalistes, que nos lectrices et lecteurs connaissent bien désormais, et qui fut jetée en prison pour son travail en juin 2107, accusée de faire de la propagande pour une “organisation terroriste”.
Enfin, Julia Otero, “l’une des journalistes les plus reconnues en ce moment”, travaille à la télévision espagnole.
La cérémonie de remise des prix aura lieu le 3 mai, Journée de la liberté de la presse, au théâtre Jofre à Ferrol.
Le prix est une statuette du sculpteur Manuel Patinha intitulée “Alas libres”, “Ailes libres”…
Avec la proclamation de ces quatre candidatures, la période de vote est donc ouverte. Le jury, composé de tous les membres de l’association des journalistes galiciens et des membres du Club de presse de Ferrol, décidera du gagnant. Les membres voteront jusqu’au 10 avril.
Vous vous en doutez, nous pensons bien sûr, qu’après le prix de “la pensée libre” remis à Zurich à Zehra en 2017, cet autre prix, remis par un jury de journalistes cette fois, s’il lui était décerné, serait un soutien conséquent et une reconnaissance supplémentaire du fait que “le journalisme n’est pas un crime”.
A suivre…