Bien qu’au Kedis­tan, les heures libres pour la “vraie” lec­ture soient dev­enues rares, nous vous sig­nalerons tou­jours les coups de coeur d’édi­tions, comme ça, juste pour votre plaisir de lire.


Belleville édi­tions se présen­tent comme ceci “Depuis 2015, Belleville édi­tions don­nent la parole à des hommes et des femmes du Moyen-Ori­ent, d’Amérique latine, d’Europe du Sud-Est et des Balka­ns… Notre but, faire lire ceux qu’on entend moins, les voix des peu­ples et des minorités, pour ouvrir une fenêtre sur le monde et ses cul­tures” et elles annon­cent un print­emps des femmes !

livres belleville femmes

Décou­vrons celles qui se bat­tent chaque jour pour l’égalité des gen­res… Nous vous pro­posons de crois­er les regards de deux généra­tions de fémin­isme en Turquie :

Des 50’s, avec Une drôle de femme de Leylâ Erbil, unique roman­cière à avoir été nom­mée pour le prix Nobel en Turquie, fémin­iste et social­iste dont la tra­duc­tion est aujourd’hui recom­mandée par l’UNESCO et défendue par Aslı Erdoğan.

À aujourd’hui, avec Ne tournez pas la page de Ser­ay Şahin­er, voix mon­tante et très engagée, dont le pre­mier texte pub­lié en 2015 en autod­if­fu­sion, La coif­fure de la mar­iée avait séduit près de 1 000 lecteurs.


Leyla Erbil éditions Belleville

Une drôle de femme

Leylâ Erbil

Tra­jec­toire d’une fémin­iste dans la Turquie des années 50 Ner­min n’est pas une fille comme les autres. Appren­tie poétesse aux idéaux social­istes, elle mène une vie de bohème dans la grouil­lante İst­anb­ul sans se préoc­cu­per de ses orig­ines mod­estes ou de son sexe. Depuis sa petite cham­bre, elle lit les grands auteurs russ­es et com­pose. Et dans la République turque con­ser­va­trice des années 50, elle fait fig­ure d’excentrique. Bien­tôt, la jeune femme se fait une place auprès des intel­lectuels – par­fois même jusque dans leur coeur. Car bien sûr écrivains, archi­tectes et pein­tres s’accordent au mas­culin. Ner­min est déter­minée, et tant pis si dans sa quête d’épanouissement, elle ne trou­ve pas de mod­èle. Tant pis si elle doit rem­plir le regard de ses par­ents de reproches et de décep­tion. L’émancipation est un choix autant qu’un combat.

Traduit du turc par Ali Terzioğlu & J. Burkmann
Sor­tie 13 avril 2018

20 € | 256 pages | 14 x 20,5 cm | ISBN 9791095604181

Leyla Erbil

Leylâ Erbil, (1931–2013) écrivaine turque, auteure de nouvelles, de romans et d’essais. Elle fut la première femme turque écrivain à être nominée pour le Prix Nobel de Littérature par le PEN International en 2002. Elle est co-fondatrice de l’Union des Artistes turcs et du Syndicat des écrivains de Turquie. Leyla Erbil n’est pas restée dans les limites des courants littéraires qui l’ont précédée. Elle s’est ressourcée chez Marx et Freud. Elle s’est placée en rupture des marxistes orthodoxes. Elle a utilisé les méthodes émancipatrices de la psychanalyse. Elle a mené un combat contre les idéologies remplies de tabous sociaux, produites par la religion, l’institution familiale, et l’école. Elle a bougé les règles grammaticales enracinées et le vocabulaires de la langue. Elle a donc développé un nouveau format et un style. Elle a écrit 13 livres dont 3 recueils de nouvelles et 7 romans. Son roman, Karanlığın Günü (1985) est publié en français sous le titre Jour d’obscurité par Alfred Depeyrat, chez Actes Sud.

Seray Şahiner éditionsNe tournez pas la page

Ser­ay Şahiner

Aujourd’hui, Ley­la Tasçı est morte. Prise d’un accès de démence, elle s’est jetée de son bal­con avec sa fille. Une enquête a été ouverte con­tre son mari.” Pour­tant, en arrivant à İst­anb­ul il y a quelques années, Ley­la était pleine d’espoir. Elle s’était dégoté un petit boulot dans un ate­lier de tex­tile, et le bel Ömer qui rég­nait dans le coeur des ouvrières l’avait élue. Mais un soir, son patron lui a arraché son inno­cence en même temps que son chemisi­er. C’est là que tout a bas­culé. Ley­la retrace son his­toire, mal­heureuse­ment trop ordi­naire, de femme battue et vio­lée en toute impunité. Elle nous lance un défi : tourn­er la page, pour décou­vrir qu’une autre issue est pos­si­ble. Celle de la révolte.

Traduit du turc par Ali Terzioğlu & J. Burkmann
Sor­tie 13 avril 2018

17 € | 176 pages | 14 x 20,5 cm | ISBN 9791095604167

Seray Şahiner

Seray Şahiner, auteure, née en 1984 à Bursa a grandi à Istanbul. Elle a étudié le journalisme et le cinéma. Elle a collaboré au mensuel Hayvan et au quotidien Birgün. Elle a collaboré à bon nombre de journaux et fanzines turcs, a été correspondante pour Marie Claire et a également écrit des scripts pour la télévision. Ses romans ont attiré l’attention du public lors du Yasar Nabi Nayır Short Story Competition. Elle joue de la guitare, peint et fait de l’alpinisme. Elle a aussi exercé différents métiers, comme serveuse, couturière en prête-à-porter… En 2006, sa nouvelle “Gelin Başı”, La coiffure de la mariée a reçu le “mérite d’attention”, un des prix jeunesse de Yaşar Nabi Nayır et est édité chez Can Yayınları. En 2008, au théâtre municipal d’İstanbul, trois des nouvelles de La coiffure de la mariée, furent mises en scène. Et, durant la saison 2010–2011, c’est l’intégrale de La coiffure de la mariée qui a été adapté au théâtre. Aujourd’hui elle a 5 livres à son actif.


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