Au moins trois Irlandais com­bat­tent en ce moment aux côtés des Kur­des en Syrie au sein d’un batail­lon inter­na­tion­al com­posé de “villageois·e·s, étudiant·e·s, fils de bouch­ers, social­istes et anarchistes”.
La semaine passée, une jeune femme Bri­tan­nique, Anna Camp­bell, est morte en com­bat­tant les forces turques avec les YPJ — une mil­ice de femmes kur­des, en pro­tégeant la ville d’Afrin dans le nord de la Syrie. A la fin de la semaine, les turcs avaient pris le con­trôle de la ville.

Ven­dre­di dernier, j’ai par­lé avec Tir­pan Cudi, un Irlandais qui com­bat au sein du Batail­lon Inter­na­tion­al de Libéra­tion, affil­ié aux YPG (les Unités de Pro­tec­tion du Peu­ple, une mil­ice kurde) dont les YPJ font égale­ment partie.
Tir­pan n’est pas son vrai nom, ça sig­ni­fie la fau­cille. “Cudi” est le nom de la mon­tagne ou l’arche de Noé est venue se pos­er après le déluge (dans la tra­di­tion Islamique, c’est en Syrie).

Trois Irlandais com­bat­tent actuelle­ment là-bas. “Nous avons un Irlandais du nord et un de l’ouest, racon­te Cudi avec un accent du Mun­ster légère­ment tein­té par les deux ans passées en Syrie.
“Comme vous l’aurez cer­taine­ment dev­iné, je viens du sud du pays.”

Cudi et ses cama­rades de lutte sont très déçus par la façon dont les YPG ont étés aban­don­nés par les forces Russ­es et États-Uni­ennes qui les avaient aupar­a­vant soutenus et armés. Pas plus tôt que l’année passée, les YPG étaient une force soutenue par les États-Unis con­sid­érés, selon les mots de Cudi, comme “les héros et les héroïnes de Kobane, qui avaient lut­té avec un grand suc­cès con­tre Daech.

Cudi explique que les YPJ, sont apparues dans des vidéos dev­enue virales, en sou­tien à la cam­pagne irlandaise pour l’abolition d’une loi anti-avorte­ment. (“tu libères des ter­ri­toires de Daech, tu te retrou­ves force­ment con­fron­té avec de nom­breuses vic­times de viol. [Les YPJ] leur procu­raient des pilules si elles voulaient avorter”. Les Turcs, cepen­dant, con­sid­èrent les YPG comme une organ­i­sa­tion ter­ror­iste a cause de ses liens avec le PKK (Par­ti des Tra­vailleuses et des Tra­vailleurs du Kur­dis­tan) basé en Turquie. La Turquie rejette l’idée d’avoir a sa fron­tière la Fédéra­tion Démoc­ra­tique du Nord de la Syrie (appelée com­muné­ment le Roja­va) autonome et de gauche, pro­tégée par les YPG. Les Etats-Unis et la Russie n’ont presque rien fait pour inter­venir, et Cudi voit les inter­ven­tions de ces pays dans la région unique­ment en ter­mes de leurs intérêts impéri­al­istes. “La tragédie de l’histoire kurde c’est que les grands pou­voirs les ont tou­jours util­isés comme des pio­ns” explique-t-il.

Tir­pan Cudi est par­ti en Syrie il y a deux ans pour lut­ter con­tre Daech et ren­forcer l’expérience social­iste floris­sante du Roja­va. Il comp­tait ren­tr­er en Irlande ce mois-ci mais les Turques ont envahit la région. Il fait main­tenant par­tie d’un groupe appelé les Forces Anti-Fas­cistes d’Afrin.
“Quand nous sommes arrivé·e·s a Afrin le 8 Mars, il y avait une grande man­i­fes­ta­tion et une atmo­sphère de fête. La Journée Inter­na­tionale des Femmes est prise très au sérieux ici. C’est une révo­lu­tion de femmes, un mou­ve­ment de libéra­tion des femmes.” Une semaine plus tard, l’eau était
coupée et les civil·e·s afflu­aient hors de la ville alors que l’armée turque, selon ses mots “l’encerclait” .

For­mé comme sec­ouriste, Cudi pen­sait qu’il serait plus utile en “déposant son fusil et en aidant à l’hôpital… J’ai encore avec moi le matériel médi­cal que j’utilisais a Raqqa.” Il craig­nait de voir la ville réduite en ruines comme on l’a vu ailleurs dans la région. Le jour de la St Patrick, lui et son groupe ont quit­té la ville avec un convoi.

Com­ment un Irlandais se retrou­ve-t-il à com­bat­tre dans une guerre à l’étranger ?

Il explique, “je par­lais de ça avec ma soeur. Je pense que chez nous, on accor­dait de l’importance au fait de dévelop­per une pen­sée cri­tique et une lec­ture cri­tique de l’histoire. On était pas une famille très bour­geoise ou qui lisait beau­coup. On était une famille rurale pas très pau­vre mais on
n’est jamais par­tis en vacances à l’étranger par exem­ple. On est devenu·e·s plus de gauche en grandissant”.

Est-ce que le reste de sa famille sait ou tu es ? “Cer­tains sont au courant”.

Qu’est-ce que tu fai­sais comme tra­vail avant de venir ici ? “J’approche la trentaine… Je fai­sais des petits boulots, j’ai tra­vail­lé dans la con­struc­tion, j’ai touché un peu a tout. J’ai quit­té l’école en 2008 quand toute l’économie avait col­lap­sé”. Il rit. “Je sup­pose que c’est l’économie qui m’a fait ques­tion­ner les choses. J’ai tou­jours sur que l’Irlande était un peu pour­rie avec le Tigre Cel­tique [péri­ode de forte crois­sance économique qui précé­da la crise de 2001] mais quand on a du pay­er pour les ban­ques et que chaque foy­er était affec­té par les sui­cides et l’émigration alors que l’élite
s’en tirait a bon compte et accu­mu­lait des prof­its énormes, ça m’a ren­du malade. Je n’ai jamais été très mil­i­tant mais j’ai tou­jours soutenu la gauche… Un com­mu­niste mais pas mem­bre du parti”.

Est-ce que tu es es religieux ? “J’étais des­tiné à être été catholique, mais je suis un vieil athéiste. Je le suis resté mais je ne deviendrais pas un de ces athéistes au sang froid comme Richard Dawkins. J’ai du respect pour l’univers et du respect pour la science”.

Pourquoi par­tir en Syrie ? “Pour lut­ter con­tre le fas­cisme”. Il pour­suit : “Les gens sur place con­sid­èrent Daech comme une organ­i­sa­tion ter­ror­iste… Ils et elles con­sid­èrent égale­ment que l’État turc est tombé dans le fas­cisme et j’ai ten­dance à être d’accord. On pour­rait com­bat­tre le fas­cisme [ailleurs dans le monde] mais il n’y a rien qui se con­stru­it dans le back­ground. Ici les gens essayent de dévelop­per une vraie alter­na­tive au régime [d’Assad] en essayant de ne pas se sépar­er du reste de la Syrie – tout ce qu’ils et elles recherchent c’est juste l’autonomie”.

Il par­le du tra­vail accom­pli sur le ter­rain et des posters affichés dans les zones pro­tégées par les YPG qui célèbrent les mar­tyrs et promeu­vent le social­isme et les droits des femmes. Il les con­traste avec les images impéri­al­istes d’Assad affichées dans les zones con­trôlées par le régime. “En Irlande, nous avons eu de nom­breuses femme révo­lu­tion­naires mais tout s’est effon­dré en une théocratie [après l’indépendance]… La même chose est arrivée en Espagne. De nom­breuses com­bat­tantes ont étés écrasées. C’est une tragédie et j’aurais hor­reur de voir la même chose se pro­duire ailleurs. [J’ai pen­sé que] si quelque chose comme ça arrivait pen­dant que je suis en vie, il faudrait que je m’implique… Les YPG ont offert de l’espoir aux habi­tantes et aux habi­tants de Syrie et du Moyen Ori­ent avec la révo­lu­tion des femmes”.

Il a d’abord con­tac­té les YPG par Face­boook mais après quelques mes­sages, il a con­tin­ué la com­mu­ni­ca­tion par e‑mails cryp­tés. Il s’est finale­ment ren­du dans la région kurde d’Irak le 20 Mai 2016. Quelques semaines plus tard, il pas­sait en Syrie du nord ou il a reçu une for­ma­tion mil­i­taire et idéologique.

Qu’est-ce que la for­ma­tion idéologique incluait ?

On nous a mon­tré la cul­ture et l’importance d’une vie com­mu­nale et col­lec­tive comme d’être fiers/fières de cuisin­er pour nos camarades.
J’adore ce genre de choses. Je viens de la cam­pagne irlandaise alors j’ai vrai­ment aimé le rythme de vie tran­quille d’ici. La cul­ture est encore con­ser­va­trice mais très décon­trac­tée et les gens sont vrai­ment très accueil­lants. C’est très dif­fi­cile de pay­er pour quelque chose, tu dois tou­jours forcer les gens à accepter l’argent. Tu te fais tou­jours inviter pour boire le thé ou le café. Les gens boivent presqueen­core plus de thé que les Irlandais·ses”.

La vio­lence est terrifiante

Il racon­te que le Batail­lon Inter­na­tion­al de Libéra­tion a été créé dans l’esprit des brigades inter­na­tionales de la guerre civile d’Espagne. Ses cama­rades combattant·e·s sont des villageois·e·s, étudiant·e·s, fils de bouch­ers, social­istes et anar­chistes. Il rigole. “Mais pas des anar­chistes cinglés comme le Jok­er de Bat­man, des anar­chistes poli­tiques”. Cudi explique que certain·e·s des premiers/ères volon­taires inter­na­tion­al­istes étaient des ex mil­i­taires mais qu’avec le temps, la majorité d’entre eux/elles vien­nent pour des raisons idéologiques.

Cudi se serait enrôlé dans l’armée irlandaise si les fonds du secteur pub­lic n’avaient pas étés gelés alors qu’il finis­sait l’école. Il a vécu le com­bat. Il a par­ticipé à la fin de l’Opération Mar­tyr pour libér­er la ville de Manbij.

J’étais déçu parce que je suis arrivé à la fin de l’opération”. Plus tard, il a passé plus de qua­tre mois à Raqqa comme sec­ouriste alors que les YPG, soutenus par les forces aéri­ennes États-Uni­ennes ont libéré la ville de Daech. “Nous voulions pren­dre notre revanche sur Raqqa a cause des pho­tos des têtes coupées et des femmes Yézi­dies util­isées comme des esclaves sex­uelles. Nous voulions libér­er la ville de ces ani­maux”. Il racon­te que la vio­lence était ter­ri­fi­ante. “Daech envoy­ait des voitures piégées. Si l’une d’entre elles arrivent sur ta base, tout le monde peut être pul­vérisé. Elles peu­vent être plus puis­santes que les bom­barde­ments aériens. J’ai per­du beau­coup d’ami·es… J’étais tou­jours curieux de savoir com­ment je réa­gi­rais [au com­bat]. J’ai lu sur la psy­cholo­gie et j’ai regardé des films de guerre. Tu es emporté par le pou­voir de pro­téger les autres et de ne pas laiss­er tomber tes ami·e·s. Et quand tu entends [Daech] venir et te tir­er dessus, tu es en colère et as envie de riposter”.

A Raqqa, j’avais un sac plein de matériel médi­cal dont beau­coup nous a été envoyé par des cama­rades d’Europe du Sec­ours Rouge Inter­na­tion­al qui ont organ­isé une cam­pagne pour acheter des ban­dages hémo­sta­tiques par exem­ple. Nous sommes une armée pop­u­laire, alors nous avons besoin de ce genre de sou­tien et nous devons impro­vis­er. Ce genre de matériel vient du comité de la san­té du Roja­va, des gens d’ici ou des cama­rades qui sou­ti­en­nent la révo­lu­tion en Europe”.

Il explique qu’il y a aus­si des moment de calme. “Tu arranges ta base pour qu’elle soit aus­si agréable que pos­si­ble. Tu cuisines. Puis tout d’un coup ils arrivent pen­dant la nuit et ils tuent plusieur·e·s de tes ami·e·s, tu com­bas pen­dant 12 heures d’affilée. On net­toy­ait des vil­lages pen­dant des jours et des semaines. Daech est très effi­cace pour laiss­er des mines partout. Dans un apparte­ment à Raqqa on a déman­telé 35 mines”. Un de ses amis, Jack Holmes, un sniper Anglais qui était pein­tre en bâti­ment, est mort en déman­te­lant une mine.

A quoi ressem­ble le tra­vail d’un sec­ouriste là-bas ?

Tu es con­fron­té à toute sorte de cas, des mem­bres amputés, des blessures à la poitrine. La plu­part des décès sont dus aux hémor­ra­gies.” Il racon­te qu’un jour il s’est occupé d’un blessé qui s’est avéré être un com­man­dant de Daech.
“C’était vrai­ment bizarre de traiter ce gars. Les gars de Daech sont peut-être des durs mais quand on les encer­clait, beau­coup d’entre eux essayaient de s’enfuir de la ligne de front. Ce mec avait déclenché une de ses pro­pres mines en essayant de s’enfuir. On le sus­pec­tait. Ses cheveux avaient étés coupés récem­ment. On a fail­lit le tuer quand on a trou­vé des ban­des adhé­sives sur lui. On pen­sait que c’était une bombe mais en fait il trans­portait sur lui des dol­lars. On l’a envoyé vers les YPG pour l’interroger. Il s’est avéré qu’il était effec­tive­ment un com­man­dant de Daech. Les YPG nous ont félic­ités de ne pas l’avoir tué”.

Il y a de grandes dif­férences entre lut­ter con­tre les com­bat­tants de Daech qui sont rel­a­tive­ment sous-financés et affron­ter la pré­ci­sion des bom­barde­ment d’une armée de l’OTAN. Il par­les de ses ami·e·s qui ont été·e·s vic­times des bom­barde­ments turcs, et com­ment il y a quelques jours, il a porté assis­tance à une famille ciblée par les bom­barde­ments alors qu’ils étaient sur la route. “La voiture était déchi­quetée et le père était assom­mé. Tout le monde saig­nait et plusieur·e·s d’entre eux/elles avaient des mem­bres cassés”. Il pour­suit, “cette famille essayait juste de s’échapper. Ça m’a beau­coup affecté”.
“Une panique générale s’était déclenchée et les gens essayaient de s’enfuir. Avec Daech, les gens étaient d’une cer­taine façon pré­parés, tout le monde savait que les per­son­nes cap­turées étaient sou­vent brûlées vivantes et que les femmes étaient vio­lées. Avec la Turquie, on s’attendait à un peu plus de bien­séance… Je ne sais pas ce qui leur a pris de tir­er comme ça sur une voiture civile… une vielle bag­nole famil­iale. Nous avons stop­pé les hémor­ra­gies et avons trans­porté la famille à l’hôpital. Ils étaient là entrain de pleur­er au bord de la route”.
(L’Observatoire Syrien pour les Droits Humains rap­porte que des douzaines de civil·e·s ont étés tués au cours de l’invasion de la Turquie et que plus de 200’000 per­son­nes se sont enfuies de la ville.)

Le 18 mars, le groupe de Cudi a reçu l’ordre de quit­ter Afrin. Peu après, les troupes turques con­trôlaient la ville. Les YPG ont promis de pour­suiv­re la lutte con­tre les forces turques sous forme d’une lutte de guéril­la. Cudi et son groupe sont main­tenant dans un dis­trict con­trôlé par les YPG, dans les alen­tours de Alep et “atten­dent les prochaines instructions”.

[Les YPG] ont quit­té la ville pour éviter un bain de sang”, m’explique Cudi dans un sms. “Je pense que c’est une sage déci­sion. [J’ai] vu deux villes de Syrie absol­u­ment anéanties et elles étaient presque vidé·e·s de tout·e civil·e. Afrin était au con­traire était pleine de monde parce que l’armée turque à réus­si à envahir la ville très rapi­de­ment et qu’ils n’ont pas autorisé l’établissement d’un cor­ri­dor humanitaire”.

C’est les enfants qui m’affectent’

La rai­son pour laque­lle Cudi ne veut pas utilis­er son vrai nom c’est en par­tie pour éviter des con­séquences pour sa famille et en par­tie parce que plusieur·e·s inter­na­tion­al­istes ont étés arrêtés à leur retour en Europe. L’un de ses amis qui est ren­tré récem­ment, Alexan­der Nor­ton, fait l’objet de
pour­suites judi­ci­aires à Londres.

Nor­ton a effec­tué deux séjours au Roja­va, le pre­mier pour aider à con­stru­ire un hôpi­tal et le deux­ième pour com­bat­tre. Cet ouvri­er des chemins de fer racon­te, “A aucune autre péri­ode de ma vie je ne me suis autant sen­ti a ma place, entrain de faire de que je devrais faire que quand j’étais entouré de per­son­nes qui partageaient mes valeurs au même niveau.
Être un révo­lu­tion­naire et pou­voir par­ticiper à la révo­lu­tion ça doit être comme d’être un Catholique qui n’est jamais allé à l’église aupar­a­vant. Je ne pense pas que je retrou­verai un jour ce sen­ti­ment d’avoir un but comme celui que j’avais là-bas”.

Est-ce que ça t’a affecté ?

Je ne pense pas être trau­ma­tisé, juste triste de ne pas pou­voir tou­jours partager la lutte avec elles et eux. La seule chose qui est mar­rante c’est que quand j’entends un feu d’artifice j’ai le réflexe de m’allonger au sol et je pense que tout le monde devrait s’éloigner des fenêtres”.

Cudi me racon­te qu’il pense être ok psy­chologique­ment. “Je pense que si j’étais affec­té [par le stress post trau­ma­tique] j’aurais déjà dévelop­pé des symp­tômes. J’ai vu des choses a Raqqa et j’ai eu beau­coup de temps libre depuis. Je pense que de nom­breux cas de PTSD chez [les troupes Etats-
Uni­ennes] par­ties en Irak sont dus au lavage de cerveau et au fait que la plu­part des sol­dats pen­saient qu’ils ou elles allaient “bot­ter des culs”. Mais nous on est venu·e·s ici pour aider. On est pas venu·e·s ici pour la vio­lence. On a une bonne rai­son d’être ici”.

Il explique, “en tant que sec­ouriste, les hommes [blessés] ne m’affectent pas. “Les femmes [blessées] m’affectent plus et bien sûr, les enfants m’affectent. Les enfants c’est eux qui t’affectent. Dans ce cas tu es en colère con­tre tout, [même] con­tre les YPG. Mais ils sont sont qu’une force de défense. Ils n’ont aucun plans expan­sion­niste. Daech voulait con­trôler le monde. La Turquie veux pren­dre le con­trôle du Roja­va et l’inclure dans la grande Turquie. L’armée Syri­enne veut tout repren­dre sous son con­trôle. Les YPG veu­lent juste un peu d’autonomie.

Est-ce que tu as quelque chose qui lui rap­pelle la maison ? 

Il porte un bracelet fait a la main fait par un ami, “il est cassé mais je le garde tou­jours dans ma poche”.

Est-ce qu’il va ren­tr­er en Irlande bientôt ?

Le but c’est tou­jours de ren­tr­er à la mai­son mais j’espère qu’un arrange­ment va être trou­vé pour pro­téger le Roja­va. Je ne veux pas par­tir pen­dant ces jours som­bres avant d’avoir prof­ité de beaux jours”.


D’après une tra­duc­tion d’une inter­view de Patrick Freyne parue le 24 mars et pub­liée dans le IRISH TIME.

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