Une compilation d’articles, pour archive d’accusation, à l’occasion de la prochaine session à Paris du Tribunal Permanent des Peuples consacré à la Turquie et ses rapports aux Kurdes, concernant les crimes non pris en compte de son régime politique.
C’est une modeste contribution du magazine, pour documenter auprès des lectrices et lecteurs qui ne pourront y assister les 15 et 16 mars, une toute petite partie des “accusations”…
Voici quelques extraits de l’ordre du jour de cette session, et donc des renvois à lire, lorsque cela est possible, des articles en archive sur Kedistan.
Voir le programme complet ICI.
Session 1 • Contextualisation: le droit à l’autodétermination
Session 2 • Crimes de guerre
• Cadre légal
• Présentation générale
• Événements de Cizre
• Événements de Nusaybin
• Événements de Sur
• Événements de Şırnak
• Roboski
• Violences contre les femmes
Session 3 • Terrorisme d’Etat
• Les escadrons de la mort
• Les escadrons de la mort : l’assassinat de Musa Anter
• Attentats à la bombe : attentats contre le journal Özgur Gündem et contre le parti DEP
• Actions sous fausse bannière: Déclarations d’anciens membres des forces de sécurité
• Actions sous fausse bannière: Güçlü Konak, les gardiens de village
• Assassinats politiques en France
• Assassinats ciblés
• Enlèvement d’Abdullah Öcalan
• Soutien à des organisations terroristes dans la région
Autant de témoignages archivés qu’il faudra exhumer pour porter à jour les crimes d’Etat, les crimes de guerre, leur nature de crimes contre l’humanité. Et il ne s’agit là que des crimes contre les Kurdes, qui concernent néanmoins tous les peuples de Turquie.
Vous pouvez trouver tous les articles de Kedistan concernant cette initiative en cliquant sur l’étiquette :
Tribunal Permanent des Peuples
Nous en profitons pour rappeler une des raisons pour lesquelles Kedistan a également pris en charge la tournée d’exposition des oeuvres de Zehra Doğan. Au delà de l’amitié et de l’admiration profonde que nous lui portons, et du soutien essentiel qui lui est nécessaire dans sa résistance quotidienne en prison, préserver d’une répression supplémentaire par une campagne transnationale une journaliste et artiste condamnée pour avoir documenté cette dernière période, dont d’ailleurs le tribunal s’emparera, est vital.
Celles et ceux qui auront visité une exposition, d’oeuvres originales ou de reproductions, lu le livre “Les yeux grands ouverts” auront eu la meilleure introduction à cette nécessaire “instruction” des crimes commis.
Le choc visuel et artistique renforce la prise de conscience sur ces exactions, destructions, tortures et meurtres dont l’histoire devra déterminer les suites humaines et un jour “juridiques” à donner.
Les témoins sont en prison, les responsables au pouvoir, où pour certains depuis 2016, devenus des parias à leur tour, en exil (ex FETÖ).