Nous sommes au quinz­ième jour de la résis­tance his­torique invul­nérable d’E­frîn. L’ar­mée turque con­tin­ue ses bom­barde­ments et ses agres­sions ain­si que ses ten­ta­tives pour envahir le can­ton d’E­frîn. Les com­bats sur les fronts de Bil­bilê au nord et la colline de Qastalê à l’Est, mais égale­ment autour de Rajou entre les YPG, YPJ et les ter­ror­istes d’Er­doğan con­tin­u­ent, sans mar­quer aucun avance­ment. Le 20 Jan­vi­er, le Sul­tan arro­gant a décidé de com­mencer ses bom­barde­ments en util­isant 72 avions mil­i­taire type F16. En un seul jour il a exé­cuté 108 attaques con­tre plusieurs sites. Nous n sommes au quinz­ième jour et le bilan des vic­times civiles s’est alourd, des enfants, des femmes, des réfugiés, des familles entières ont été anéanties.

Les gens au quarti­er de Chek Maqsûd sur Alep, expri­ment leur sol­i­dar­ité de plusieurs façons…

Hier, il y avait une énorme man­i­fes­ta­tion et les enfants ont appelé la com­mu­nauté inter­na­tionale à pren­dre ses respon­s­abil­ités pour sauver et pro­téger les enfants d’E­frîn, par exem­ple. Ils savent ce qu’ils ont subi eux-mêmes il y a peu.

Aujour­d’hui, il y avait encore des céré­monies pour de nou­veaux mar­tyrs tombés dans les com­bats à Efrîn. Trois par­mi eux étaient des pères de famille.

J’é­tais en com­mu­ni­ca­tion avec mon frère Dilo­van Sido aujour­d’hui, et il m’a infor­mé de la réal­ité dans le seul hôpi­tal d’E­frîn, qui est débor­dé de blessés, mutilés, de bébés inno­cents, d’hommes et de femmes défig­urés, choquéEs. Il y a surtout un manque con­sid­érable de médica­ments et d’équipements médi­caux. afrin hopitalLe régime ne facilite pas l’ar­rivée des médica­ments, dont il a aug­men­té le prix de dix fois. L’ad­min­is­tra­tion de l’hôpi­tal appelle les organ­i­sa­tions human­i­taires et des droits de l’Homme àagir vite pour aider les cadres de l’hôpi­tal qui se trou­vent seuls, mais qui comptent sur eux mêmes en soignant jour et nuit sans cesse les civils blessés.

Je voudrais bien attir­er votre atten­tion sur un point impor­tant et des his­toires très infligeantes : Amir, un ami, un père de trois enfants qui habitait avec sa famille à Rajou dans une belle mai­son tra­di­tion­nelle kurde tran­quille, en face de la mon­tagne blanche, m’a racon­té dans une com­mu­ni­ca­tion télé­phonique l’his­toire triste et inquié­tante de sa fille âgée de 9 ans :

afrin hopital

Aux pre­miers jours des attaques inten­sives des avions turcs sur leur vil­lage, 8 fusées ont ciblé la maison.Amir fut obligé de men­er sa famille ver le cen­tre-ville, mais sa fille était com­plète­ment ter­ri­fiée et elle demandait en cou­vrant ses yeux de la cacher dans une cave où dans un endroit sécurisé pour ne pas enten­dre le son des bombardements.

Je crois que cette petite fille va avoir une cica­trice phys­i­ologique toute sa vie et elle va avoir du mal à men­er une vie normale.

Vive la résis­tance d’Efrîn !
Vive la sol­i­dar­ité des peu­ples libres !
Les mar­tyrs sont immortels !

Gulis­tan Sido
4/2/2018, 10:58

Gulistan Chek Maqsoud


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