Le SNJ-CGT et les syn­di­cats de jour­nal­istes mem­bres de la FIJ (SNJ et CFDT Jour­nal­istes) organ­isent un rassem­ble­ment à Paris sur la ques­tion des jour­nal­istes empris­on­nés en Turquie.

Lib­erté pour les jour­nal­istes turcs !
Le jour­nal­isme n’est pas un crime !
Gazete­ci­lik suç değildir!

Le 29 novem­bre à 12h30 devant la mairie du 11e
12 place Léon Blum

Ci dessous, le texte du tract d’ap­pel à dif­fuser autour de vous.

Sur la façade de la mairie sera apposée une ban­de­role avec les noms des jour­nal­istes et le nom­bre de jours de prison dont ils sont victimes.

Nous vous atten­dons nom­breux mer­cre­di 29 novembre.


journalistes

La Turquie reste à ce jour la plus grande prison au monde de jour­nal­istes avec plus de 160 con­soeurs et con­frères enfer­més der­rière les bar­reaux des geôles d’Erdoğan, (cumu­lant à ce jour 108 708 jours de déten­tion). Au total, 168 médias ont été inter­dits, fer­més par oukase du dic­ta­teur qui, par ailleurs, mul­ti­plie les actes de cen­sure sur Inter­net et les réseaux sociaux.

A l’occasion de la semaine de la lutte con­tre l’impunité — com­mé­morée par l’ONU le 2 novem­bre — les syn­di­cats de jour­nal­istes français avec leur Fédéra­tion inter­na­tionale (FIJ, 600.000 adhérents dans le monde) appel­lent la pro­fes­sion, les ONG de défense des droits de l’Homme, les organ­i­sa­tions syn­di­cales et les citoyens à pren­dre une part active à la cam­pagne #endim­puni­ty 2017 en organ­isant à Paris un rassem­ble­ment sol­idaire avec les jour­nal­istes turcs et notam­ment avec ceux qui sont emprisonnés.

L’Etat d’urgence offre à Ankara toutes les pos­si­bil­ités d’agir impunément :

  • Des procès en série sont déclenchés con­tre les jour­nal­istes qui sont empris­on­nés dans des con­di­tions indignes.
  • Cer­tains d’entre eux vont être jugés un an après leur incar­céra­tion en déten­tion provisoire.
  • Les 18 salariés du quo­ti­di­en d’opposition Cumhuriyet, vont être à nou­veau déférés devant les tri­bunaux. Accusés de « ter­ror­isme, ils encourent jusqu’à près d’un demi siè­cle de détention.
  • Des cen­taines de jour­nal­istes ont dû fuir leur pays, tel l’ancien rédac­teur en chef de Cumhuryi­et, Can Dun­dar (son épouse, Dilek, est, elle, inter­dite de quit­ter le ter­ri­toire, son passe­port lui ayant été confisqué).
  • Quelques 3 000 autres sont privés d’emploi du fait des mesures de fer­me­tures des médias.
  • Les cartes de presse sont retirées par cen­taine du seul fait du prince. Les syn­di­cal­istes sont menacés.

Le gou­verne­ment turc cherche à impos­er le black-out, notam­ment sur la répres­sion mas­sive des pop­u­la­tions kur­des dans le sud-est du pays en inter­dis­ant la zone aux jour­nal­istes étrangers.
Ceux qui passent out­re sont arrêtés et détenus en con­tra­ven­tion avec toutes les lois inter­na­tionales. Ce fut le cas de pho­tographes français. Grâce à la pres­sion inter­na­tionale de la FIJ et des ONG lut­tant pour la lib­erté d’expression ils ont pu être libérés.
D’autres, comme le jour­nal­iste ger­mano-turc Deniz Yücel restent empris­on­nés. Des con­frères sont pure­ment et sim­ple­ment expulsés.

Le silence des gou­verne­ments de l’UE — à de rares excep­tions — face au déman­tèle­ment de pans entiers de la société démoc­ra­tique turque est inad­mis­si­ble. Ce silence est un encour­age­ment aux exac­tions du régime qui s’enfonce dans la dic­tature en foulant aux pieds les lib­ertés fon­da­men­tales, la lib­erté d’expression et la lib­erté de la presse.

  • Il est urgent que soit désor­mais déclarée impre­scriptible toute atteinte à la lib­erté fon­da­men­tale des jour­nal­istes et que cesse ain­si la scan­daleuse impunité dont jouis­sent les dictateurs.
  • Il est urgent que les gou­verne­ments de l’Union Européenne agis­sent avec fer­meté pour que la Turquie respecte la Con­ven­tion européenne des droits de l’Homme et des lib­ertés fondamentales.

C’est pourquoi les syn­di­cats de jour­nal­istes français (mem­bres de la FIJ/FEJ) lan­cent l’initiative d’un rassem­ble­ment à Paris à l’occasion de la cam­pagne con­tre l’impunité qui démarre le 2 novem­bre. Ils appor­tent leur sou­tien aux syn­di­cats turcs de journalistes.

ENSEMBLE EXIGEONS MAINTENANT :

  • LA LIBERATION DES JOURNALISTES EMPRISONNÉS
  • LA REOUVERTURE DES MEDIAS FERMES PAR LE POUVOIR TURC

TOUS ENSEMBLE !

Rassem­ble­ment le 29 novem­bre à 12h30 devant la mairie du 11e, 12 place Léon Blum.

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