Fin août, la souscription pour Kedistan fêtera son premier anniversaire. Un point d’étape s’impose.
5663 euros. C’est le montant recueilli en quasi 12 mois, jusqu’à ce mardi 9 août.
Oui, nous avons beau mettre chaque fois, comme pour les étrennes du facteur, un chat qui fait des siennes, autour de 200 donateurs ou donatrices, en comptant les dons directs, ont franchi le pas et effectués un don. Et bien, nous allons vous étonner, mais cela suffit à maintenir un fonctionnement de Kedistan. Frugal certes, mais abondance de croquettes nuit à la santé.
Nous ne sommes pas en train de vous dire qu’il ne faut pas verser dans le bol bien sûr. Nous disons simplement que la hauteur de nombre de versements de souscripteurEs nous a fait chaud au coeur et souvent réconfortés et fortement encouragés.
Merci encore à toutes celles et ceux qui prennent à la lettre la nécessité de maintenir la gratuité d’un magazine web sur la Turquie et le Moyen-Orient qui ne se contente pas de copiés collés hasardeux et “porteurs”. Elles/ils ont contribué à repeindre le A.
Voici un court point sur l’utilisation des sommes recueillies jusqu’alors.
3500 euros ont été dépensés.
Ce sont les sorties incompressibles qui correspondent à l’hébergement sur serveur, l’entretien, la sécurité du site, son “design”, ainsi que tous les frais annexes et abonnements divers, augmentées des frais de déplacement parfois non pris en charge des kedi à l’occasion de réunions ou interventions publiques.
1200 euros ont été provisionnés pour le matériel informatique et une cagnotte en cas de “pépin”.
Le reste nous donne une courte avance sur le déroulement prévu.
Nous vous épargnons les virgules.
Nous avons constaté que le budget mensuel nécessaire, fixé au départ à 350 euros, devait être porté à 400. La souscription qui continue pour un an, tient compte de cette modification.
Nous tenons à préciser qu’aucune rentrée dite de “confort” qui correspondrait à des “publicités déguisées” n’existe. Tout article sur des films, livres, musiques, l’est par coup de coeur et publié gratuitement. Il nous arrive de refuser des sollicitations…
AucunE contributeur/trice, ne prélève un centime sur le budget et certainEs ont encore des frais non pris en charge. Les journalistes cotisent eux-mêmes pour leurs cartes et affiliations syndicales, par exemple…
Gratuit, c’est gratuit, et cela signifie dans les deux sens… Et nous pensons que personne d’entre vous ne se posera la question du pourquoi ? Si nous ne sommes pas sortis de l’euro, nous nous payons quand même en humanité.
Alors, quoi dire de plus…
Cela ne vous étonne pas qu’un magazine qui voit une moyenne de lecteurs et lectrices mensuelle de 100 000 environ (statistique calculée sur l’année écoulée), venir gratuitement consulter une moyenne là aussi mensuelle de 320 000 pages, n’ait eu que 200 souscripteurs ? Nous si…
Nous trouvons sans doute des raisons à cela.
— La crainte des virements par carte bancaire sur Internet est sans doute la première d’entre elles. Nous ne pouvons assurer que la sécurité des transactions par le site associatif qui recueille les fonds et à ce jour n’a jamais rencontré de problèmes. Et les virements directs sont ouverts par ailleurs…
— Le refus de principe à l’encontre de ces sites de “crowdfunding”, jugés commerciaux, et des “intérêts” prélevés… Deux réponses : nous avons tenté de choisir le plus éthique, dans la jungle de l’économie dite solidaire, et il n’y a pas d’intérêt, mais un pourboire totalement facultatif.
— La crainte de laisser des coordonnées sur le web, et de les voir utilisées, soit par nous, soit par le site de crowdfunding. Vos coordonnées, nous les utilisons pour vous abonner gratuitement à la lettre du site si vous le souhaitez, et elles sont par ailleurs obligatoires pour une transparence comptable, publiée nulle part.
Et vous savez sans doute que vous laissez bien davantage de traces sur la toile, au fil de vos recherches et consultations…
— La culpabilité de ne pouvoir verser qu’une somme symbolique… Alors là, c’est justement le principe de la souscription. Chacun fait selon ses moyens, même avec deux euros… Et le A ne s’en portera que mieux.
- Enfin, vous n’avez pas l’habitude de donner à la quête… Rassurez-vous, d’autres le font pour vous… Mais dans ce cas, boycottez les sites payants et la presse mainstream et ses patrons, et cessez de les partager sur les réseaux sociaux. Nous serons toujours là pour une alternative…
Nous ne nous laissons jamais caresser dans le sens du poil, et nous ne limerons jamais nos griffes pour plaire… Aussi nous ne rentrons pas dans les polémiques d’ancienneté autour des places assises au comptoir de l’Anarchie non plus, comme nous avons tout autant la phobie des drapeaux et des jargons.
Kedistan ne s’achète pas, il se survit grâce à vos dons et vos soutiens, et répondra lui aussi toujours présent sur les solidarités, nos pages en sont remplies.
Et vous n’ignorez pas maintenant que nous avons un lien tout particulier avec Zehra Doğan, tissé en 2015, et que nous n’aurons de cesse de la faire sortir de sa geôle. Alors une autre souscription existe donc, pour mener à bien une campagne qui mérite ce nom. Vous la trouverez en évidence dans nos pages. Et là, il ne s’agit pas d’information gratuite ou pas, mais bel et bien de solidarité militante qui exige le nerf de la guerre.
Voilà, nos miaulements vont cesser, et pour ne pas vous la faire à l’envers, voici le lien de la souscription, et le mode d’emploi en vidéo.
English : Funding • Greetings from the kedi kitty
Pour les virements :
Les amis du Kedistan Crédit Mutuel / CM Mazé
IBAN FR76 1027 8394 1000 0219 6880 186
BIC CMCIFR2A