Hier, le 18 mai, c’était le 71ème jour de la grève de la faim de Nuriye Gülmen et Semih Özakça. L’Ecrivain et poète Ataol Behramoğlu était parmi les soutiens sur place, avec les grévistes. Il a lu le poème “Yangın Yeri” (Lieu d’incendie)
LIEU D’INCENDIE
Vivre dans ce lieu d’incendie,
En mourant chaque jour, de nouveau.
Devenir otage dans la main du tyran,
Sacrifié par l’ignare.
Respirant mal
Dans l’air souillé.
Défendre la vérité,
Souvent, conscient d’être seul.
Inondé de rage
Voyant le lâche, le renégat et le taiseux.
Se réunissent, les amis morts
Chacun venant de quelque part.
Certains portant encore le noeud au cou
D’autres essuyant leur sang.
Il me prend dans ses bras, Metin Altıok,
Ne t’en fais pas me dit-il, en riant.
Sur le lieu d’incendie, vivre, est un devoir,
Vivre en restant un être humain…
(traduction Kedistan)
Ataol Behramoğlu’ndan Yüksel’de Direnişin 191. Açlığın 71. Gününde şiir ”Yangın Yeri” #NuriyeveSemihinAçlığınaSesVer pic.twitter.com/re3AM0anYQ
— ՏԾʅՎԹՌɿʍ (@TurkulerSahit) 18 mai 2017
Et dans la soirée, c’était le tour des “mères” de prendre leur tour de garde en soutien aux grévistes de la faim.
Les mères de deux grévistes, Nuriye Gülmen et Semih Özakça, ainsi que leur compagnon de lutte Veli Saçılık, les mères membres de TAYAD — une association spécialisée dans l’entraide et la solidarité avec les familles de prisonniers, qui existe depuis les années 80, et est devenue une “institution” dans les organisations de société civile.
Encore une fois, la police est intervenue, encore une fois, en prétextant le feu allumé pour réchauffer les mères…
L’utilisation des gaz lacrymogène a provoqué des malaises parmi les mères et autres soutiens présents sur l“espace de résistance”. 9 personnes, dont la résistante Acun Karadağ et la mère de Semih, Sultan Özakça ont été mises en garde-à-vue.
Yüksel’de nöbet tutan @NuriyeGulmen, @SemihOzakca ve @velisacilik’ın ve TAYAD’lı annelerininde olduğu oturma eylemine polis saldırdı! pic.twitter.com/x9mrHYlbP9
— ՏԾʅՎԹՌɿʍ (@TurkulerSahit) 18 mai 2017
@NuriyeGulmen @SemihOzakca @velisacilik Yüksel’de İlk saldırıda nöbet tutan #SemihÖzakca’nın annesinin gözaltına alınıp sürüklendiği anlar! pic.twitter.com/WeRmFEruMC
— ՏԾʅՎԹՌɿʍ (@TurkulerSahit) 19 mai 2017
Après l’intervention de la police, comme tous les soirs depuis que les attaques de la police ont commencé, les soutiens se sont à nouveau réunis sur la place. Les forces “de l’ordre” ont de nouveau chargé. La police ayant pulvérisé du gaz lacrymogène à courte distance dans les yeux de Veli Saçılık, il a été hospitalisé et d’autres gardes-à-vue ont été effectuées.
Comme tous les soirs, le même scénario s’est répété… Une troisième attaque a fait encore une garde-à-vue. Ainsi le nombre d’arrestations a dépassé les 11… Et inlassablement, les résistants se sont de nouveau regroupés pour continuer la veillée, jusqu’au petit matin.
Aujourd’hui 19 mai, nous sommes au 72 ème jour de la grève de la faim de Nuriye Gülmen et Semih Özakça…
Les soutiens continuent à s’exprimer…
Quelques exemples : A Adana, conférence de presse du KESK (Confédération des syndicats du secteur public). A Kocaeli, des organisations de jeunesse révolutionnaires, Dev-Genç, DGB, Kaldıraç et Dev-Güç, Grève de la faim d’un jour en soutien à Nuriye et Semih. A Izmir, à l’appel de İzmir Emek ve Demokrasi Güçleri (Les forces de travail et de Démocratie) une conférence de presse devant le centre culturel Türkan Saylan. A Şırnak, les mères et proches des 34 victimes du “Massacre de Roboski”, tuées par un bombardement des avions de l’armée turque.
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