Hier, le 18 mai, c’é­tait le 71ème jour de la grève de la faim de Nuriye Gül­men et Semih Öza­kça. L’E­crivain et poète Ataol Behramoğlu était par­mi les sou­tiens sur place, avec les grévistes. Il a lu le poème “Yangın Yeri” (Lieu d’incendie)

LIEU D’INCENDIE

Vivre dans ce lieu d’incendie,
En mourant chaque jour, de nouveau.
Devenir otage dans la main du tyran,
Sac­ri­fié par l’ignare.
Res­pi­rant mal
Dans l’air souillé.
Défendre la vérité,
Sou­vent, con­scient d’être seul.
Inondé de rage
Voy­ant le lâche, le rené­gat et le taiseux.
Se réu­nis­sent, les amis morts
Cha­cun venant de quelque part.
Cer­tains por­tant encore le noeud au cou
D’autres essuyant leur sang.
Il me prend dans ses bras, Metin Altıok,
Ne t’en fais pas me dit-il, en riant.
Sur le lieu d’in­cendie, vivre, est un devoir,
Vivre en restant un être humain…

(traduction Kedistan)

 

Et dans la soirée, c’é­tait le tour des “mères” de pren­dre leur tour de garde en sou­tien aux grévistes de la faim.

Les mères de deux grévistes, Nuriye Gül­men et Semih Öza­kça, ain­si que leur com­pagnon de lutte Veli Saçılık, les mères mem­bres de TAYAD — une asso­ci­a­tion spé­cial­isée dans l’en­traide et la sol­i­dar­ité avec les familles de pris­on­niers, qui existe depuis les années 80, et est dev­enue une “insti­tu­tion” dans les organ­i­sa­tions de société civile.

 faim

Encore une fois, la police est inter­v­enue, encore une fois, en pré­tex­tant le feu allumé pour réchauf­fer les mères…
L’u­til­i­sa­tion des gaz lacry­mogène a provo­qué des malais­es par­mi les mères et autres sou­tiens présents sur l“espace de résis­tance”. 9 per­son­nes, dont la résis­tante Acun Karadağ et la mère de Semih, Sul­tan Öza­kça ont été mis­es en garde-à-vue.

Après l’in­ter­ven­tion de la police, comme tous les soirs depuis que les attaques de la police ont com­mencé, les sou­tiens se sont à nou­veau réu­nis sur la place. Les forces “de l’or­dre” ont de nou­veau chargé. La police ayant pul­vérisé du gaz lacry­mogène à courte dis­tance dans les yeux de Veli Saçılık, il a été hos­pi­tal­isé et d’autres gardes-à-vue ont été effectuées.

Comme tous les soirs, le même scé­nario s’est répété… Une troisième attaque a fait encore une garde-à-vue. Ain­si le nom­bre d’ar­resta­tions a dépassé les 11… Et inlass­able­ment, les résis­tants se sont de nou­veau regroupés pour con­tin­uer la veil­lée, jusqu’au petit matin.

Aujour­d’hui 19 mai, nous sommes au 72 ème jour de la grève de la faim de Nuriye Gül­men et Semih Özakça…

Les sou­tiens con­tin­u­ent à s’exprimer…

Quelques exem­ples : A Adana, con­férence de presse du KESK (Con­fédéra­tion des syn­di­cats du secteur pub­lic). A Kocaeli, des organ­i­sa­tions de jeunesse révo­lu­tion­naires, Dev-Genç, DGB, Kaldıraç et Dev-Güç, Grève de la faim d’un jour en sou­tien à Nuriye et Semih. A Izmir, à l’ap­pel de İzmir Emek ve Demokrasi Güç­leri (Les forces de tra­vail et de Démoc­ra­tie) une con­férence de presse devant le cen­tre cul­turel Türkan Say­lan. A Şır­nak, les mères et proches des 34 vic­times du “Mas­sacre de Robos­ki”, tuées par un bom­barde­ment des avions de l’ar­mée turque.

  • Adana

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