La “dérive autori­taire d’Er­doğan”, un court doc­u­men­taire de moins de 30 min­utes, utile pour com­pren­dre les années 2015 à 2017 en Turquie.

Ce doc­u­men­taire mis en ligne sur la chaîne vidéo du mag­a­zine Ori­ent XXI, dont la réal­i­sa­tion a été coor­don­née par Mireille Court et Chris Den Hond (caméras, réal­i­sa­tion, mon­tage…), est comme un Kedis­tan en rac­cour­ci, à l’usage des lec­tri­ces ou lecteurs qui préfèrent les images qui bougent…

Et quand bien même il ait été ter­miné avant le résul­tat du référen­dum que l’on sait, il n’a pas pris une ride.

Nous le parta­geons d’au­tant volon­tiers que nous pen­sons qu’il peut être fort utile pour des pro­jec­tions lors de soirées mil­i­tantes autour de la Turquie et des ques­tions kurdes.

Ce doc­u­men­taire ouvre égale­ment sur les “solu­tions poli­tiques” que posent sur la table le mou­ve­ment kurde, hors du dogme de l’E­tat-nation, devenu car­i­cat­ur­al en Turquie, autant que source de mas­sacres et d’oppression.

Il ouvre une fenêtre sur une réal­ité aux portes des “états” européens, celle du régime turc et de ses modes de pou­voir con­tre une de ses minorités, et rap­pelle que nous sommes au cœur des con­flits armés du Moyen-Orient.

La réflex­ion poli­tique ouverte par le mou­ve­ment kurde, au prix d’une résis­tance dont on ne compte plus les vic­times, dans cette péri­ode où les nation­al­ismes se retrou­vent portés par des pop­ulismes de toutes nature, iden­ti­taires ou sou­verain­istes, est d’importance.

Ce doc­u­men­taire, bien sûr, se veut une invi­ta­tion à explor­er ensuite toutes les pistes ouvertes.

Il con­stitue à min­i­ma, un excel­lent “digest” pour qui cherche à com­pren­dre, et plus encore pointe les sol­i­dar­ités néces­saires à met­tre en œuvre, pour que la lutte d’un peu­ple sous le joug des nation­al­ismes assim­i­la­tion­nistes serve aus­si ailleurs, là où les bêtes immon­des ressurgissent.


Un peu d’étymologie…

dérive : qui sig­ni­fie pro­pre­ment sor­tir du ruis­seau (lat. de rivo, hors du ruis­seau). Mais cela ne peut se con­cili­er qu’avec la forme très réelle quoique plus rare qu’on trou­ve : dri­ve et dri­ver. Il faut donc en venir, à l’anglais to dri­ve, qui a ce sens et qui sera entré très facile­ment par­mi les pop­u­la­tions maritimes.

Par l’u­til­i­sa­tion de ce mot, le débat reste donc ouvert sur la nature de l’E­tat-nation turc, dès sa fon­da­tion, sur la “turcité” imposée, qui ne plac­erait un Erdo­gan de fait qu’au bout d’une chaîne, qui il y a un siè­cle déjà, a enser­ré les chevilles de ses peu­ples, après en avoir qua­si élim­iné un, par géno­cide. Avons nous donc si peur de remet­tre en cause ces Etats-nation, dogme mortifère ?


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