Les enseignantEs de Turquie reçoivent un sou­tien bien­venu de 3 syn­di­cats français. Par un com­mu­niqué com­mun, ils appel­lent à pop­u­laris­er les grèves de la faim en cours en Turquie.

L’in­for­ma­tion passe peu à peu à l’ex­térieur de la Turquie, et des respon­s­ables syn­di­caux se sol­i­darisent. Félici­tons égale­ment, une fois n’est pas cou­tume, la réal­isatrice de ce court doc­u­men­taire, qui, après nous avoir demandé con­seils, s’est ren­due entre autre à Ankara, pour filmer les grévistes de la faim. Ce reportage vient d’être dif­fusé dans une émis­sion de grande écoute, sur une chaîne où les kedi ne traî­nent pas (avec une red­if­fu­sion disponible, voir en fin d’ar­ti­cle), mais les enseignants français pour­raient s’en saisir pour sen­si­bilis­er leurs collègues.

ensignant

Com­mu­niqué inter­syn­di­cal du 12 avril 2017

Soutien à Nuriye Gülmen et Semih Özakça,
enseignant-es en grève de la faim contre la dictature turque !

Nuriye et Semih sont en grève de la faim depuis le 9 mars à Ankara. Ils-elles sont entré-es en résis­tance dès le mois de novem­bre 2016, après leur licen­ciement en novem­bre 2016.

Comme des mil­liers de fonc­tion­naires, enseignant-es du pri­maire à l’université, ou appar­tenant à d’autres ser­vices publics, syn­diqué-es ou non, Nuriye et Semih ont été licen­cié-es dans le cadre des purges poli­tiques menées par Erdoğan.

Nom­bre d’entre eux et elles ont refusé de se taire et de se soumet­tre. Ils-elles se sont révolté-es con­tre les licen­ciements mas­sifs, con­tre l’État d’urgence et plus large­ment con­tre la répres­sion. Tabassé-es, arrêté-es, placé-es en garde-à-vue, de mul­ti­ples fois, ils-elles n’ont pas renoncé-es.

Dans une déc­la­ra­tion lue le 9 mars, deux d’entre eux, Nuriye Gül­men et Semih Öza­kça ont annon­cé qu’il et elle enta­maient une grève de la faim.

Immé­di­ate­ment placé-es en garde-à-vue puis libéré-es, depuis Nuriye et Semih ne s’alimentent plus et leur san­té se dégrade de jour en jour.

Leur résis­tance est emblé­ma­tique de la sit­u­a­tion des opposant-es en Turquie. Des mil­liers de per­son­nes, syn­di­cal­istes, fémin­istes, kur­des ou sim­ple­ment révolté-es, sont enfer­mées dans les geôles turques. Le 7 févri­er dernier, un nou­veau décret a encore ordon­né le limo­geage de 2.585 employé-es du min­istère de l’Education.

La réal­ité de la répres­sion pour­rait encore s’aggraver si le référen­dum sur la réforme con­sti­tu­tion­nelle prévu dans quelques jours, donne les pleins pou­voirs à Erdoğan ce qui lui per­me­t­tra de gou­vern­er par décret, le par­lement n’étant alors plus qu’une sim­ple cham­bre d’enregistrement.

C’est pourquoi la Fédéra­tion Sud Édu­ca­tion, la CGT Educ’action et la CNT-Fédéra­tion des Travailleuses/eurs de l’Education sou­ti­en­nent l’ensemble des mil­i­tant-es de l’éducation par­ti­c­ulière­ment frap­pé-es par la répres­sion mais aus­si toutes celles et ceux, en Turquie et au Kur­dis­tan qui s’opposent à l’autocrate Erdoğan.

La Fédéra­tion Sud Édu­ca­tion, la CGT Educ’action et la CNT-Fédéra­tion des Travailleuses/eurs de l’Education affir­ment leur entière sol­i­dar­ité à Nuriye et Semih, au 31ème jour de leur grève de la faim.

Avec Nuriye et Semih, revendiquons la lev­ée de l’état d’urgence, la réin­té­gra­tion de tout-es les fonc­tion­naires révo­lu­tion­naires et démoc­rates licen­cié-es et limogé-es, l’arrêt des licen­ciements illé­gaux et arbi­traires, la réin­té­gra­tion des droits soci­aux des 13 mille chercheurEs d’ÖYP et le droit d’enseigner libre­ment sans pres­sion politique.

Nuriye et Semih ont besoin de votre soutien !

Pour plus d’informations : Turquie côté Résis­tance • Nuriye, Acun, Semih, Veli, par­mi d’autres

Ver­sion en turc - Türkçe 

à 14’43… (désolés pour la pub éventuelle, là on ne peut gér­er ça, et votre blo­queur de pub peut per­turber la lecture…)

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