“Chroniques de la révolution kurde”, est le journal télévisé présenté par Ronahi TV chaque dimanche. C’est un retour en textes et vidéos, sur la semaine écoulée. Voici celle du 19 au 26 mars 2017.
Il s’agit donc d’une émission d’informations régulière, en langue française, que vous retrouverez ici, chaque semaine, en partenariat avec Kedistan.
* Exceptionnellement, le journal n’a pas été enregistré, et nous en livrons le texte, avec les vidéos de référence.
NEWROZ
FÊTE DE LA RÉSISTANCE
Le Newroz est la fête traditionnelle pour célébrer le nouvel an, basée sur le calendrier persan. Il s’agit du premier jour du printemps…
L’origine de Newroz s’appuie sur la légende de Kawa le Forgeron qui s’opposa, selon la tradition, au roi Dihak (ou Dehak), un tyran qui faisait régner la terreur sur tout le pays. L’histoire commence en Mésopotamie, au pied des montagnes de Zagros. Il y avait un grand château de pierres qui comptait de nombreuses tours et de hauts remparts. Ce château était gouverné par un homme cruel appelé Dehak. Dehak avait une particularité : il avait sur les épaules deux serpents qui devaient dévorer chaque jour de la cervelle humaine. Ces serpents avaient poussé sur ses épaules suite à un pacte qu’il avait conclu avec le démon venu le tenter. Tous les matins, donc, deux jeunes gens étaient sacrifiés et les serpents du roi étaient nourris avec leur cervelle.
Dans un village, à côté du château, se trouvait un forgeron ‑nommé Kawa- qui avait déjà sacrifié 16 de ses 17 enfants. Quand le moment fut venu pour sa dernière fille d’être sacrifiée, son père, qui l’aimait très fort, se révolta. A la place de la cervelle de sa fille, il envoya celle d’un mouton mort. Le roi ne s’aperçut de rien. Puis, Kawa cacha sa fille dans les montagnes. Les autres habitants comprirent alors qu’ils pouvaient tromper le tyran. Ainsi, à chaque fois que le roi demandait un nouveau sacrifice, les gens imitaient Kawa.
Petit à petit, le nombre des jeunes gens sauvés augmenta dans les montagnes de Zagros, jusqu’à ce qu’ils soient assez nombreux pour former une grande armée. Kawa prit alors la tête de cette armée, attaqua le château, et Kawa tua le roi Dehak. Ensuite, ils montèrent sur les hautes montagnes et allumèrent des feux pour avertir les habitants des villages voisins que le roi avait été tué. Ceci advint un 20 mars et, le lendemain, le peuple célébra son premier jour de liberté.
Depuis cette date-là, Newroz est un symbole important et un jour sacré pour les Kurdes qui le considèrent aujourd’hui comme le Nouvel an Kurde. Newroz est du même coup devenu le symbole de la révolution contre la répression.
Depuis le partage du Kurdistan par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, en 1923, Newroz a pris une signification politique. Dans les quatre parties du Kurdistan en effet, cette fête a longtemps été interdite car elle était le symbole le plus visible de la culture et de l’identité Kurde que ces Etats souhaitaient anéantir.
Aujourd’hui, il y a toujours des heurts avec les gouvernements en place, notamment en Turquie et en Iran, raison pour laquelle les Kurdes voient aussi dans Newroz l’affirmation de la paix, de l’amitié, de la solidarité entre les peuples… en espérant être compris et entendus un jour par la communauté internationale.
NEWROZ
UNITÉ-RÉSISTANCE-LIBERTÉ
Les tyrans d’hier, les Dehak, ont été vaincus, mais d’autres tyrans se sont levés. Newroz, c’est donc la fête du Non : non aux dictatures, non à la violence, non au changement de constitution au référendum d’avril en Turquie, non à la collaboration du KDP avec l’AKP.
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Ils étaient des milliers à Istanbul la place Kartal, malgré les tentatives de la police pour empêcher les célébrations du Newroz.
Sous la bannière du révolutionnaire turc Deniz Gezmiş, un appel : « le temps de la révolution est venu : joyeux Newroz, refusez, résistez et dites non ! »
Parmi la foule, il y avait de nombreux professeurs démis de leurs fonctions par le régime AKP, des syndicalistes, des féministes, les représentants du parti HDP, les mères pour la paix.
Le co-président du HDP d’Istanbul, Mustafa Avci, s’est adressé à la foule et il a parlé de Newroz comme de la fête des opprimés. « Ils détruisent les villes, les villages, ils forcent des millions de gens à émigrer. Nous, nous ne voulons pas la guerre et nous disons que ça suffit ! Nous vaincrons quoi qu’ils fassent !
Sevtap Akdag, du HDP aussi, a expliqué que le Newroz, c’est la journée de la résistance du peuple kurde offerte à tous les peuples du moyen orient. Nous dirons Non à tous les Dehak qui mangent le cerveau de nos enfants.
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A Amed (Diyarbakir), la capitale du Kurdistan du nord, la foule était estimée à un million de personnes. Rien que pour garantir la sécurité de la fête, les organisateurs ont prévu 4000 gardiens.
Et Ahmet Turk, le co-bourgmestre de Mardin qui a été démis de ses fonctions par le pouvoir AKP, a galvanisé la foule.
Quand il évoque le référendum du 16, et qu’il demande ce que les kurdes diront, la foule par dizaines de milliers répond NON ; quand il demande s’il l’on dira oui à ceux qui pratiquent la politique de l’enfermement, la foule répond NON ; quand il demande si l’on dira oui, à la barbarie telle qu’elle s’est manifestée à Cizre, à sur et à Şirnak, la foule répond NON.
NEWROZ
PARTOUT LA FÊTE
La fête de Newroz a été célébrée dans tout le Kurdistan. Newroz a aussi été célébré par les habitants des villes libérées du nord de la syrie, par les Kurdes d’Europe, et de nombreux responsables politiques européens ont manifesté leur soutien à cette fête de la résistance.
A Minbij, les habitants libérés du joug de daesh ont célébré la fête de Newroz. Minbij, c’est aussi cette ville où cohabitent désormais pacifiquement des citoyens arabes, kurdes et turkmènes.
A Kobani, ils étaient de milliers sur la colline de Mishtenur, qui avait connu des combats violents contre les éléments du Daesh.
A Xanasor, près de Sengal, juste à proximité des bandes armées de la coalition AKP-KDP, les habitants ont dansé jusqu’aux petites heures du matin.
Dans toutes les villes du Kurdistan, à Kirkuk, à Batman, à Qamishlo, la fête du Newroz a donné lieu à de nombreux discours et à des festivités.
Les autorités du Rojava ont également profité du Newroz pour amnistier des prisonniers. Des dizaines de prisonniers oint ainsi pu recouvrer la liberté à condition qu’ils jurent de ne plus reproduire les actes préjudiciables envers la société qui leur avaient valu leurs peines de prison.
https://www.youtube.com/watch?v=iPq2wvqft9c
En Europe, plusieurs responsables politiques ont marqué leur attachement à la fête. Julia Kloeckner, de la CDU, le parti d’Angela Merkel, a rappelé qu’en Allemagne, il y a plus d’un million de Kurdes. Et la députée de rappeler la lutte des Kurdes contre le Daesh. Nous connaissons, a‑t-elle affirmé, la lutte des kurdes pour la démocratie, et nous leur souhaitons un joyeux Newroz.
Doris Leuthard, la présidente de la confédération suisse, a également salué les Kurdes qui fêtent le Newroz.
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Et puis, le Newroz a aussi été célébré de l’autre côté de l’atlantique, en Uruguay.
Le groupe des femmes du parlement uruguayen, des députés, des professeurs, des artistes, des journalistes, des représentants des associations de défense des droits de l’homme, ont allumé le premier feu de Newroz en Uruguay.
Le bourgmestre de Montevideo, Carlos Varela, a souligné l’importance de cette fête en Uruguay où le combat pour l’égalité entre hommes et femmes n’a pas encore été gagné.
NEWROZ
LE RÉGIME AKP-MHP TREMBLE
La dynamique provoquée par la fête de Newroz pourrait faire tâche d’huile sur l’ensemble de la Turquie, et contrarier l’espoir du président Erdogan de voir son pouvoir étendu suite au référendum constitutionnel du 16 avril. On doit donc déplorer de nouvelles violences du régime lors de ces festivités.
Check points, barrages, dispositif policier, autopompes… tout le dispositif répressif de l’Etat turc était mobilisé pour tenter d’empêcher les festivités de Newroz.
Là où les curateurs ont remplacé les élus, comme dans la ville d’amed, aucun bus des transports publics n’a été mis à la disposition des habitants.
Avant les festivités, des dizaines de perquisitions et d’arrestations ont encore eu lieu parmi les cadres des partis HDP et DBP ainsi que parmi les responsables des comités d’organisation de la fête.
A Van, une ville parmi tant d’autres frappée par les mesures de répression du régime turc, les forces de police ont bloqué ce lundi tout un quartier de Çaldiran avec leurs véhicules blindés, qui diffusaient les chants nationalistes ottomans par haut-parleurs, avant de casser les portes de domiciles perquisitionnés et de partir en emmenant avec eux 25 personnes vers la prison.
A Gever, 10 autres personnes ont été arrêtées ce mardi. Les forces de police sont intervenues sur le site des festivités avec des véhicules blindés en attaquant les gens ; Les policiers criaient : « nous ne vous laisserons pas fêter Newroz ! » 3 personnes ont été blessées.
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A Amed, un jeune étudiant de Malatya a été assassiné par les policiers. Kemal Kurkut courait sans sa chemise quand les policiers ont ouvert le feu. Il est mort peu de temps après de ses blessures.
Les journalistes présents ont été forcés de formater leurs cartes mémoires ; seules quelques photos nous sont parvenues de cet étudiant blessé à mort.
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Un journaliste allemand, Hinrich Schultze qui couvrait la fête à amed a aussi été embarqué dans un véhicule de la police. Il a finalement été relâché une heure et demie plus tard, grâce à l’intervention des responsables du parti HDP qui étaient en sa compagnie.
SENGAL- EZIDXAN
ATTAQUE DE DAESH REPOUSSÉE
La nuit de lundi à mardi, le Daesh a lancé une attaque contre les villages libérés de Skine et de Heyale, des villages proches de Sengal. Ce n’est que mercredi que les défenseurs de Sengal ont définitivement brisé l’attaque de leurs agresseurs.
Ces nouvelles attaques du Daesh à Sengal se sont soldées par la mort confirmée de 11 membres du daesh, bien qu’il y ait davantage de tués. Du côté des défenseurs de Sengal, les combattants de la guérilla et les unités ézidies des YBS et des YJS (les unités de femmes de Sengal), il y a eu un mort. Rustem Cudi, un combattant de la guérilla HPG a perdu la vie après s’être battu jusqu’à ses dernières cartouches.
Les villages où se sont portées les attaques avaient été libérés l’an passé.
Ce qui suscite un grand nombre de questions dans cette dernière attaque, c’est le rôle du parti KDP de la famille Barzani.
Alors que de nombreux villages autour de Sengal sont toujours occupés par daesh, ce qui a permis à l’organisation de lancer l’attaque de ce lundi, les peshmerga du kdp ne mènent aucune action pour les en déloger. Au contraire, le KDP préfère s’en prendre aux forces YBS qui défendent leurs terres, comme l’a prouvé récemment encore l’attaque de Xanasor.
Mais il y a plus : le Kdp a fait pression sur le gouvernement central irakien qui avait pris à sa charge les salaires des combattants YBS. Usant de menaces en prétextant une intervention de la Turquie sur le sol irakien, le PDK a obtenu que ces salaires ne soient plus versés par les autorités de Bagdad.
Quand les unités ézidies ont lancé l’opération « Vengeance pour les femmes ézidies », une opération dont l’objectif était la libération de tous les villages proches de Sengal et l’expulsion du Daesh en novembre 2016, c’est encore le KDP qui a fait pression auprès de Bagdad pour bloquer le chemin de la contre-offensive aux troupes ézidies, en usant toujours de la menace d’une intervention turque en Irak.
Ces manœuvres du PDK qui favorisent et l’AKP et Daesh au détriment des habitants de Sengal provoquent un grand malaise au Kurdistan du Sud.
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Après les nombreuses dénonciations de la politique du PDK par l’ensemble de la classe politique kurde du Başur, par les unités de peshmerga Derin, par les peshmerga dépendant du PUK, et par la population, on assiste maintenant à l’afflux de plus en plus important de jeunes kurdes d’Irak vers les unités de la guérilla du PKK.
Ce groupe de nouvelles recrues du Başur a rejoint les rangs du PKK. Ils expriment leur volonté de libérer le Kurdistan du sud de l’occupation turque et du KDP.
Et surtout, ils annoncent aux habitants de Sengal qu’ils seront là pour les défendre contre les bandes armées lâchées par la Turquie.
« D’où que vous soyez des quatre parties du Kurdistan, proclament-ils, rejoignez les rangs du PKK ! »
SENGAL-EZIDXAN
DÉCÈS DE LA JOURNALISTE NUJIYAN ERHAN
Lors de l’attaque de Xanasor de ce 3 mars par les forces coalisées du KDP et de l’AKP, la journaliste Nujiyan Erhan avait été prise pour cible. Blessée d’une balle dans la tête, elle a survécu en soins intensifs jusqu’à ce jeudi.
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Cette voix, ce visage, c’est celui de Nujiyan Erhan. Elle ne parlera plus de la peine des femmes du Ezidxan, la terre des Ezidis, allant pieds nus, affamées et assoiffées.
Nujiyan Erhan a été assassinée alors qu’elle couvrait l’attaque du 3 mars à Xanasor. Ses assassins l’ont visée à la tête. Elle est décédée ce jeudi après 20 journées de soins intensifs.
Nesrin Abdallah, la porte-parole des unités YPJ, a condamné ce crime.
Les unités de femmes YPJ voient dans cette attaque du KDP à Sengal, dit-elle, quelque chose qui ne diffère pas des agressions du Daesh sur les femmes. Ces attaques sont menées par le KDP, une force kurde. C’est une attaque marquée du sceau de la trahison, mais c’est aussi une attaque typique de la mentalité du « mâle dominant ».
Et Nesrin Abdallah d’inviter toutes les femmes à se défendre et à se battre pour une vie libre, en la mémoire de ces femmes assassinées par le KDP.
GRANDE MARCHE DES ÉZIDIS
DUSSELDORF-BRUXELLES
Depuis lundi, une grande marche des ézidis d’Europe traverse l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique.
Les manifestants entendent dénoncer pendant leur parcours l’attaque menée par la coalition AKP-KDP à Xanasor, et ils revendiquent la reconnaissance de l’autonomie de Sengal.
Ils sont partis de la place Landtags à Düsseldorf ce lundi. Et ils arriveront demain à Bruxelles, pour y rencontrer les responsables de l’union européenne.Article
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Les manifestants ézidis réclament le départ des forces armées de L’AKP et du KDP de la région de Sengal. Ils demandent aussi à ce que les armes qui sont confiées par les pays européens, et notamment par l’Allemagne, au KDP soient contrôlées. Initialement confiées aux autorités d’Hewler pour se battre contre le Daesh, ces armes sont utilisées pour assassiner des ézidis.
Les ézidis souhaitent aussi qu’une délégation internationale indépendante soit envoyée dans la région et que des périmètres de sécurité soient prévus pour protéger la foi et la culture des ézidis.
Surtout, les manifestants revendiquent un statut autonome pour Sengal et la reconnaissance officielle des troupes YBS et YJA star par la communauté internationale.
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A Berlin, l’organisation de femmes ézidies de Berlin a aussi tenu 5 jours durant une tente juste en face du parlement fédéral allemand. Elles entendaient dénoncer aux élus allemands l’utilisation faite par les armes envoyées par l’Allemagne au KDP.
OPÉRATION « COLÈRE DE L’EUPHRATE »
VERS LA PRISE DE TABQA
Les forces démocratiques syriennes poursuivent leur offensive pour reprendre la ville de Raqqa. Cette semaine, elles ont traversé l’Euphrate pour prendre à revers la ville de Tabqa, une ville stratégique de Daesh pour le soutien de Raqqa.
L’étau autour de la capitale de Daesh en Syrie, Raqqa, se resserre de jour en jour.
Tous les villages situés à l’est de la ville, sur la rive nord de l’Euphrate, sont repris les uns après les autres au Daesh. Plus de la moitié de la rive nord du fleuve entre les villes de Deir Azzor et de Raqqa est maintenant sous le contrôle des FDS. La banlieue est de Raqqa est maintenant déjà occupée par les premiers détachements des FDS.
A l’ouest de Raqqa se trouve la ville et le barrage de Tabqa. Ce barrage peut alimenter en électricité une grosse partie du nord de la Syrie et des villes comme Damas, Homs, Hama ou Alep, mais comme il était sous le contrôle de Daesh, il ne servait qu’à alimenter Raqqa. Les FDS ont donc repris le contrôle de ce barrage.
Mais elles ont également traversé le lac Assad, sur l’Euphrate, avec des hélicoptères et des bateaux des forces de la coalition internationale, pour prendre la ville de Tabqa à revers.
La grande route qui relie par la rive sud de l’Euphrate Deir Azzor, Raqqa, Tabqa et Alep est donc dorénavant sous le contrôle des FDS.
De nombreux villages au sud du lac Assad ont été libérés dans la foulée de ce débarquement.
Tabqa, c’était avant la guerre une ville de 80.000 habitants. C’est une ville stratégique qui relie l’Irak et la Syrie, une ville par où le Daesh pouvait écouler ses stocks de pétrole pour financer sa guerre.
Quand Daesh aura définitivement été éjecté de Tabqa, Raqqa sera encore plus isolée. Hier samedi, les FDS n’étaient plus qu’à 6 kilomètres de l’aéroport de Tabqa, où se déroulent toujours de violents combats.
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Signalons aussi que les avancées des FDS se font en garantissant en toute priorité la sécurité des civils. A cet effet, des corridors sécurisés sont prévus pour permettre aux civils de fuir leurs villages et leurs quartiers toujours occupés par le Daesh.
Sur ces images, on voit ces civils qui fuient leurs bourreaux grâce à la protection des FDS. Ce corridor a été ouvert sur la ligne de Xes Ecil, au sud-est de l’Euphrate. Transférés vers des zones sécurisées, tous savent qu’ils retourneront dans leurs foyers sitôt le Daesh chassé et leurs villages déminés.
Le porte-parole du pentagone, Mark toner, a d’ailleurs exprimé lors de sa conférence de presse de ce jeudi le profond respect que l’administration américaine a pour les combattants kurdes dans le combat mené contre Daesh.
SYRIE DU NORD-ROJAVA
AGRESSIONS DE LA TURQUIE
Les attaques de la Turquie et de ses bandes armées se poursuivent dans le nord de la syrie, que ce soit dans la région de Shehba ou sur le canton kurde d’Afrin.
Ce sont les civils qui paient le prix fort de ces agressions répétées. Et la crise humanitaire s’aggrave de jour en jour.
La Turquie et ses bandes armées continuent d’agresser le nord de la Syrie.
lundi 20 mars, les bandes armées liées à la Turquie ont ainsi frappé au mortier la ville de Sexler, puis le village de Maranez, dans le canton d’Afrin.
Le lendemain, mardi, les forces turques attaquaient à l’arme lourde et avec des tanks 3 villages du district de Cindirês à Afrin – les villages de Hemamé, Mele Xelila et Derbelût. L’après-midi, l’armée turque reprenait ses attaques sur le village de Maranez.
Jeudi matin, l’armée turque s‘en prenait au village de Nisriyé, toujours dans le canton d’Afrin. 155 obus sont tombés en quelques heures.
Jeudi après-midi, dans la région de Shehba, les forces turques accompagnées des bandes armées ont agressé depuis la ville de Marî les villages de Semoqe, Herbel, Cheikh Isa, En Deqne, Til Refet, Al-Sed, Til Mediq et Um Hosh.
Ces attaques dans la région de Shehba ne sont pas restées sans suite : les forces révolutionnaires ont immédiatement contre attaqué et il y a eu de nombreux morts du côté des bandes armées.
Rien qu’entre le 21 et le 23 de ce mois, il y a eu plus de 300 obus qui sont tombés sur le canton d’Afrin.
Le conseil militaire de Minbij a donc décidé de lancer dimanche dernier un appel et un avertissement aux bandes armées qui sévissent aujourd’hui aux côtés de la Turquie.
Pendant un mois, tous les combattants des bandes armées qui accompagnent les forces turques pourront en toute sécurité rentrer chez eux, ou rejoindre le conseil militaire de Minbij ; Passé ce délai, tout mouvement de quelque force que ce soit dans la région sera interdit, et ceux qui seraient impliqué dans ces mouvements seront tenus pour responsables de leurs faits.
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Signalons aussi que les YPG ont signé un accord avec la Russie. Des unités de l’armée russe stationneront dans le canton d’Afrin, à Cindirês, pour s’assurer du maintien du cessez-le-feu.
Les forces armées russes s’engagent également à entrainer les combattants des unités YPG dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Comme le résume Redur Xelil, le porte-parole des YPG, cet accord est un pas positif dans le combat contre le terrorisme en syrie. Après que nos forces aient fait leurs preuves contre le terrorisme, d’autres forces veulent venir nous aider et conclure des accords avec nous.