Nous ne résis­tons pas au plaisir de relay­er une inter­ven­tion que Pınar Selek a faite le 11 mars, à la Bib­lio­thèque de la Cité, à Genève, à l’in­vi­ta­tion de  Egal­ité et Diver­sité dans la ville, dans le cadre de “La semaine con­tre le racisme” .

Si une bonne par­tie de l’ex­posé con­cerne les pub­li­ca­tions de 2 livres de Pınar Selek, et les pour­suites tou­jours en cours à son encon­tre, on la con­naît suff­isam­ment pour savoir que, pour elle, tout est dans tout, et que son pro­pos est pro­fondé­ment poli­tique. Les ques­tions per­ti­nentes qui lui sont posées en fin d’ex­posé, et ses répons­es détail­lées, méri­tent aus­si une écoute plus qu’attentive.

Mer­ci à “Egal­ité et diver­sité dans la ville”, pour cet enreg­istrement et son partage. Une heure quinze, certes, mais avec Pınar, on ne voit jamais le temps pass­er, et c’est elle qui ter­mine, car elle a un train à prendre…

 

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Pınar Selek

La maison du Bosphore


À Yedikule, un des plus anciens quartiers d’Istanbul, qua­tre jeunes épris de lib­erté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de sep­tem­bre 1980. La con­di­tion des femmes et des minorités, les con­ven­tions sociales, l’oppression poli­tique: tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entr­er à l’université. Sal­ih l’apprenti menuisi­er cherche à per­pétuer son art là où il a gran­di tan­dis qu’Hasan le musi­cien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révo­lu­tion. Qua­tre par­cours, mais une même devise :
Il nous reste un demi-espoir…

Hom­mage à une ville et à ses com­mu­nautés, réflex­ion sur l’appartenance, leçon d’humanité…


Pınar SelekParce qu’ils sont arméniens


Le géno­cide arménien a un siè­cle. Une page noire de l’histoire turque, tou­jours con­tro­ver­sée, tou­jours taboue; un drame qui hante les esprits et les cœurs de généra­tion en généra­tion. Pinar Selek inter­roge son rap­port à cet épisode et à la com­mu­nauté vic­time. Au fil des sou­venirs et des ren­con­tres, elle racon­te ce que sig­ni­fie se con­stru­ire en réc­i­tant des slo­gans qui procla­ment la supéri­or­ité nationale, en côtoy­ant des cama­rades crain­tifs et silen­cieux, en sil­lon­nant Istan­bul où les noms arméniens ont été effacés des enseignes, en mil­i­tant dans des mou­ve­ments d’extrême gauche ayant inté­gré le déni.

Au-delà de la ques­tion arméni­enne, ce témoignage sen­si­ble, engagé, par­fois aut­o­cri­tique, dénonce les impass­es de la vio­lence et sonde les muta­tions de l’engagement collectif.


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