Une brève, qui en dit pourtant très long sur l’acharnement du régime à poursuivre, dissuader, intimider les journalistes, encore et encore.
Les journalistes Ömer Çelik, Metin Yoksu, Tunca Öğreten, Derya Okatan, Mahir Kanaat et Eray Saygın avait été mis en garde-à-vue le 25 décembre, lors d’une opération à Diyarbakır, Ankara et İstanbul.
Il leur avait été interdit de voir leur avocat pendant cinq jours et une censure avait été placée sur leurs dossiers.
Le journal Sabah, proche du régime avait publié pourtant avec fiel, que “Ces journalistes étaient en jonction avec le groupe de hackers RedHack” et formaient “l’équipe de propagande du groupe”.
Ömer Çelik est le responsable de l’information de DIHA, agence fermée par décret et Metin Yoksu est journaliste dans la même agence. Tunca Öğreten est un auteur de Diken, Derya Okatan, est la rédactrice en chef de l’agence ETHA. Mahir Kanaat est le responsable de comptabilité du quotidien Birgün et Eray Sargın, le propriétaire légal du journal Yolculuk.
C’est seulement aujourd’hui qu’enfin les avocats ont pu s’entretenir avec eux.
Ömer Çelik a fait passer le message suivant par l’intermédiaire de son avocat ” Il s’agit de gardes-à-vue montées de toutes pièces” et il a demandé à ses collègues : “Accrochez-vous à faire de l’information avec plus grande motivation.”
La garde-à-vue de ces journalistes a été prolongée jusqu’au 24 janvier.
Pour l’info le TGDP, “Plateforme de solidarité avec les journalistes incarcéréEs” annonce aujourd’hui, 146 journalistes derrière les barreaux. Pour obtenir la liste mise à jour, suivez ce lien ou celui-ci
Ajout du 17 janvier :
Ils sont passés devant le juge aujourd’hui. Derya Okatan, Eray Sargın et Metin Yoksu ont été liberés sous contrôle judiciaire. Quant à Mahir Kanaat, Tunca Öğreten et Ömer Çelik, ils ont été mis en détention pour un procès ultérieur, comme c’est le cas dans des centaines de dossiers.