Le 9 décembre 2016 fut organisée à Montréal, une soirée de soutien à l’écrivaine turque emprisonnée Aslı Erdoğan dans un café dit “Café Gitana”.
“De derrière les barreaux c’est chaud, un rayon de soleil”.
Ces mots ont rythmé cette soirée.
Cette soirée très rapidement improvisée, donnera le coup d’envoi de “lectures” en Amérique du Nord…
Qui eut crû, lorsque quelques unEs puisaient dans leur trop plein d’humanité face à l’expression de barbaries immondes, comme le faisait Aslı dans un des articles incriminés, que leurs cris se répercuteraient ainsi ? Nous n’imaginions même pas, sans même le savoir d’autres appels semblables, nous rejoignaient, qu’un réveil des consciences se ferait, à partir des mots d’Aslı.
Voilà plus d’une année que sur Kedistan, nous écrivons quotidiennement sur le sang et les larmes, la destruction et la haine. Nous n’existons pourtant pas pour cela. Nous voulions célébrer des cultures, des hommes et des femmes, des pays, des paysages et des Peuples. Et, comme Aslı le fit, nous nous sommes retrouvés à enchaîner nos claviers à l’horreur quotidienne de nationalismes à l’ouvrage, poursuivant leurs tueries séculaires, sous l’oeil géopolitique d’impérialismes intéressés.
Alors, ce rayon de soleil venu de frimas de Montréal nous réchauffe, comme il veut réchauffer le coeur des otages en prison de Turquie.
L’humanité n’a pas totalement rompu les chaînes qui relient ses membres les unEs aux autres. Et c’est un bon signe pour l’Utopie.
Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres, des initiatives qui sont prises, en Europe, en Amérique du Nord ou du Sud. Les mots voyagent de proches en proches, et avec eux la découverte, pour beaucoup, du silence qui a accompagné ces deux années écoulées au Moyen-Orient. Chacun s’éveille avec les “lectures” à une réalité brutale, que pourtant le mouvement kurde et les membres de sa diaspora partout dans le monde, a tenté de faire connaître. Et aujourd’hui, par capillarité, et bien sûr par les canaux des réseaux dits “sociaux”, la réalité ressurgit.
Il y aurait beaucoup à dire sans doute, sur cette mobilisation venue des milieux dits “intellectuels”, davantage que de ceux des “partis” ou des regroupements “politiques”, alors que le sujet de fond est lui, totalement “politique”. C’est un autre sujet qui nous intéresse, et sans doute fait tenir le A de Kedistan… Nous y reviendrons.
Dans l’immédiat justement, et cela est présent dans cette vidéo, restituer autour du soutien à Aslı la totalité de ce qui fait la ténacité, la profondeur des écrits dénonçant le monde qui l’entoure, décrire sa “transgression” du monde de l’écrivainE vers celui du “journalisme” est de notre responsabilité.
Au delà de l’émotion des mots, ce sont bien des otages en prison d’un régime fascisant qui attendent que le “vent se lève”.
Si Aslı cristallise des prises de conscience, n’oublions pas qu’elle parle pour toutes et tous les autres, intellectuellEs, politiques, élues, simples opposantEs de conscience.
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Un grand merci au réalisateur de cette vidéo que nous relayons et vous conseillons de partager, pour faire connaître et amplifier les voix qu’elle contient : AKIM VIDEO
Image à la une :
Image extraite de la vidéo de AKIM VIDEO sur sa chaîne Youtube
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