On a cru longtemps que les Anciens Égyp­tiens avaient été les pre­miers à créer un Kedis­tan, il y a env­i­ron 3 600 ans, en vivant en com­pag­nie des chats.

Mais, des décou­vertes archéologiques et les recherch­es géné­tiques ont mon­tré depuis, que la domes­ti­ca­tion remonte a près de 10 000 ans, en lien direct avec l’apparition de l’agriculture. Bien plus tard que celle du chien, com­pagnon de chas­se depuis des dizaines de millénaires.

Pour Wes War­ren, pro­fesseur de géné­tique au Génome Insti­tute de l’u­ni­ver­sité Washington,

L’hy­pothèse la plus prob­a­ble est que les êtres humains ont accueil­li les chats car ceux-ci con­trôlaient les pop­u­la­tions de rongeurs qui con­som­maient leurs récoltes de céréales. Nous émet­tons l’hy­pothèse que les humains ont offert aux chats de la nour­ri­t­ure comme une récom­pense les encour­ageant à rester dans les parages”.

Toutes les “races” de chats descen­dent d’une seule espèce, le chat sauvage, Felis sil­vestris, présente partout.

Des études récentes menées sur leur ADN mon­trent que la majorité des chats domes­tiques sont plutôt les descen­dants d’une sous-espèce du Proche-Ori­ent : Felis sil­vestris lybi­ca.

Le lien créé entre l’homme et les chats dure donc depuis près de 10 000 ans (à Chypre, un squelette de chat a été retrou­vé enter­ré avec un homme, datant de 7000 ans avant JC)).

Grâce à des décou­vertes archéologiques, il est prou­vé que les chats ont été attirés dans les anciens vil­lages par la présence de rongeurs dans les stocks de céréales, con­séquence du développe­ment de l’agriculture et de la séden­tari­sa­tion, et donc en nom­bre autour du bassin de la Mésopotamie, dit « berceau de l’a­gri­cul­ture à grande échelle ». Le Kedis­tan quoi !

À l’origine, l’association de l’homme et du chat repose donc sur des intérêts com­muns : l’homme a besoin d’un chas­seur pour préserv­er ses récoltes tan­dis que le chat dis­pose de proies faciles à repér­er et de nour­ri­t­ure fournie par l’homme.

Le chat aurait donc large­ment béné­fi­cié de ce qui est une étape du développe­ment économique humain, qui va per­me­t­tre l’ac­cu­mu­la­tion, le com­merce et l’échange, mais aus­si le « béné­fice » et « l’usure ».

La « domes­ti­ca­tion » d’an­i­maux accom­pa­gne l’hu­main un peu partout dans son his­toire, sauf curieuse­ment en Europe, où l’homme s’ac­ca­pare plutôt la domes­ti­ca­tion d’e­spèces, faite ailleurs, par oppor­tunisme, et va enfin domes­ti­quer le « lapin » en Espagne, seule­ment au XVe siè­cle… Hier, comme dit la dame de la vidéo. L’Eu­rope… décidément…

Mer­ci à la Cité des Sci­ences, pour cette vidéo , les éclair­cisse­ments et bib­li­ogra­phie, qui nous ont per­mis de rep­longer les chats du Kedis­tan dans leur his­toire, loin du buzz des vidéos de cha­tons du web.

Mais tenez, en voilà une, et quelques amis, par­mi celles et ceux qui passent nous dire bonjour.

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