Un rapport détaillé sur l’état de la Turquie, en matière de libertés démocratiques, de droits humains, et surtout qui traite aussi des exactions des forces de répression d’état contre les populations, au Kurdistan nord comme dans l’ensemble du pays, ça se publie et ça se partage.
Au moment même où la commission européenne, par commodité pour sa politique de reflux des réfugiés, assure qu’il est possible de placer la Turquie dans la liste des pays dits “sûrs”, c’est une pierre dans le jardin européen. Déjà, Amnesty International, lance des alertes sur les droits humains non respectés pour les réfugiés, qui vont dans le même sens.
Bien sûr, nous savons bien que tous les rapports ne suffisent pas pour faire changer les choses. Mais s’emparer de l’information, la diffuser, s’en servir pour agir, c’est déjà un premier pas. C’est ce que propose de faire, entre autres, parmi les participants, la FIDH.
En voici l’introduction, vous pourrez en prendre connaissance dans son intégralité ci-dessous…
Alors que les institutions européennes discutent de la possibilité d’inscrire la Turquie sur une liste européenne de pays d’origine « sûrs », l’AEDH, EUROMED DROITS, la FIDH et la LDH alertent sur le silence de l’Union européenne et de ses États membres face aux violations des droits perpétrées par les autorités turques.
Prise dans une crise profonde de ses politiques migratoires et d’asile, l’UE n’a aucun scrupule à négocier avec la Turquie pour endiguer par tous les moyens l’arrivée de personnes migrantes et réfugiées sur son territoire, alors que la situation des droits humains est la pire que la Turquie ait connu depuis plusieurs décennies.
En réponse à ces alertes et à la dérive autoritaire du gouvernement conduit par l’AKP ainsi qu’au climat dans lequel se sont déroulées les élections législatives turques du 1er novembre 2015 et à l’absence d’une réaction adéquate de la part de la communauté internationale, nos organisations ont convenu de l’importance d’envoyer une mission conjointe de haut niveau dans le pays.
La délégation visait à exprimer sa solidarité envers les défenseurs des droits humains, les militants de la société civile et les organisations sous pression, mais aussi à l’égard des victimes des violations des droits humains et de leur famille, ainsi qu’à contribuer à attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation en Turquie.
Vous pouvez télécharger le PDF directement ICI ou visionner ci dessous.