Balfolk, cela ne vous dit rien ? On dira “bals traditionnels”… Vous voyez déjà mieux ? Le Balfolk séduit Istanbul, qui en ce moment en a bien besoin, loin des histoires de Palais et de Sultan. La vie nécessite quelques ingrédients qui la rendent plus joyeuse.
La musique et la danse en font partie.
Comme elles dépassent les limites des langues et « parlent » directement au coeur et à l’esprit, construisent instantanément un pont universel entre les peuples et cultures, musique et danse n’ont pas de frontières, juste des échanges.
Par essence cosmopolite, Istanbul est à tout jamais LA ville du contact, de l’échange et du mélange. Il suffit de traverser la porte pour croiser la musique et il suffit de croiser la musique, peu importe l’origine, pour que vos pieds commencent à taper en rythme.
Il y a une très jolie expression en turc, pour décrire ce moment où la musique vous prend aux tripes et que vous ne pouvez pas vous empêcher de bouger. A minima, votre pied marque le rythme… Voyez-vous ce moment ? On dit en turc, « ayağıma su yürüdü », littéralement « l’eau à marché sur mon pied ». C’est tellement imagé que je n’ai même pas besoin de vous faire le dessin. Que faites-vous quand les vagues viennent lécher vos pieds ? Eh bien, tout simplement et spontanément, vous bougez…
Là, nous allons donc bouger avec le Balfolk, une mosaïque de mélodies et danses folkloriques de différents pays européens. Et comme promis à Istanbul !
Le « bal folk », ou « bal trad » né en France dans les années 70, reprend les danses régionales et traditionnelles. On les danse sans prétention, dans une ambiance plutôt cool. Polkas, valses, mazurkas, bourrées, horlepieps, gavottes, maclotes, marchoises se suivent dans les pages de ce carnet de voyage musical freestyle…
A Istanbul, vous pouvez vous y mettre avec Esra et Anna. Esra a découvert le Balfolk en Slovénie, et Anne au Portugal. Elles se sont rencontrées à Istanbul, et ont suivi leur passion pour donner des cours.
Mais ne vous imaginez pas que ces moments joyeux se limiteraient aux salles de cours. Les danseuses et danseurs du Balfolk d’Istanbul quittent aussi les planches, toujours accompagnées d’un groupe de musiciens. Au Kedistan, nous sommes fan rien que de leur nom Deli Reçel, c’est à dire, Confiture Folle…
Comme leur nom vous met au parfum, les musicien-ne‑s sont comme leur musique, de provenances différentes. Elif à la flûte et Erkan aux percussions sont de Turquie, Yannis et sa guitare viennent de la Grèce, et Valérie au violon, elle, est de France.
Mais pas que… Il y a aussi les ami-e‑s qui s’y mettent au passage, instruments en main, joie au coeur… Par exemple, vous verrez sur la dernière vidéo ci dessous, enregistrée à Moda : les doigts qui se baladaient sur la guitare et clarinette viennent d’Ukraine et Juan et sa clarinette ; d’Espagne… Quant à Hassan, refugié syrien, il était un des violonistes du groupe, il exerce son talent maintenant en France.
On retrouve donc là aussi, la mosaïque cosmopolite et multiculturelle d’Istanbul.
Tout ce petit monde coloré, enveloppe les passants dans la rue, surprend les voyageurs dans les bateaux, transporte les clients d’une terrasse…
Si vous les croisez, observez les gens qui vous entourent. Vous verrez que l’eau a marché sur tous les pieds… Et les vôtres ?
En attendant vos retrouvailles avec Istanbul et votre rendez-vous surprise avec la danse, faites connaissance avec Balfolk Istanbul et Deli Reçel…
Balfolk Istanbul
Facebook | Youtube | e‑Mail balfolkistanbul@gmail.com |
Bourrée dans le vapur, un de ces bateaux qui font la navette sur le Bosphore.
Cercle circassien dans le vapur