Un rapport accablant sur les dommages causés au patrimoine culturel du fait des opérations militaires menées par les forces armées turques dans le district de Sur, coeur historique de la ville de Diyarbakır (Amed en kurde).
Rappelons que toutes les grandes institutions internationales se sont “émues” de la présence de Daech dans la vieille ville de Palmyre, et que nous cherchons encore la trace de protestations officielles, concernant un patrimoine ici en l’occurence classé UNESCO. Seuls quelques architectes et historiens amoureux du quartier intra muros ont à notre connaissance réagi.
Ce rapport publié récemment par la Mairie métropolitaine de Diyarbakır porte sur les dommages causés au district intra muros, dans le cœur historique de la ville antique de Diyarbakir, durant le couvre-feu imposé par les autorités turques sur ce district à compter du 2 décembre 2015.
Il décrit le niveau des destructions, plus particulièrement celles affectant le patrimoine culturel, étant précisé que le couvre-feu sur le district est toujours en vigueur.
Fondé sur des observations de terrain faites durant une suspension du couvre-feu pendant 17 heures, le 11 décembre 2015, ainsi que sur des images publiées par la presse nationale et les autorités turques après le rétablissement du couvre-feu, ce rapport constitue une première évaluation de l’atteinte irréversible causée à l’inestimable patrimoine culturel et historique de Diyarbakır.
Nous publions à notre tour ce rapport qui doit être porté à la connaissance de tous. Et pour ce faire, en deux versions, française et anglaise, avec l’aimable autorisation des auteurs (pour la traduction française un grand merci à Laura).
La lecture en est assez longue, mais il contient aussi de nombreux documents et photographies.
Le tout, en complément de l’article précédent génocide culturel
(Amed) Rapport Avril 2016 by Kedistan