Un arti­cle du quo­ti­di­en BirGün pub­lié aujour­d’hui, annonce qu’un procès est ouvert à l’en­con­tre de son cor­re­spon­dant Onur Erem, pour avoir recueil­li des pro­pos de Tariq Ali, his­to­rien, écrivain et com­men­ta­teur poli­tique bri­tan­nique, lors d’une inter­view. Onur risque une peine de prison de 14 à 28 mois.

La pre­mière audi­ence se déroulera le 24 mais à 10h40 à la 2ème Cour Pénale d’Istanbul.

Kedis­tan tend alors son micro à Onur…

Onur, peux tu te présenter ?

Je suis Onur Erem. Je suis jour­nal­iste de BirGün depuis 2010. Je suis aus­si mem­bre fon­da­teur de l’Association des Objecteurs de Con­science (Vic­dani Ret Derneği). Nous lut­tons pour que le droit d’objection soit recon­nu en Turquie.
Après la fac­ulté de Sci­ences Poli­tiques et sociales à l’Université de Sabancı, j’ai con­tin­ué mes études dans le cadre d’un pro­gramme sur l’Intégration de l’Union Européenne, à l’Université d’Agder en Norvège. J’ai égale­ment fait un mas­ter de Médias et Sys­tèmes de Com­mu­ni­ca­tion à l’Université Bil­gi, tout en tra­vail­lant au sein de BirGün.

Quels étaient les ter­mes util­isés dans ton reportage avec Tariq Ali, et qui ont servi de motif pour une enquête ?

Tariq Ali historienDans le reportage pub­lié après l’at­ten­tat d’Ankara du 10 octo­bre (2015), en éval­u­ant les déc­la­ra­tions du Pre­mier Min­istre Davu­toğlu : “Nous sommes un Etat de Droit. Nous pos­sé­dons les listes des bombes humaines mais nous ne pou­vons pas les arrêter avant qu’ils ne passent à l’ac­tion.” et du Min­istre de l’in­térieur Altınok : “Il n’y avait pas de faille de sécu­rité qui a per­mis l’ex­plo­sion.”, Tariq Ali avait dit : “La déc­la­ra­tion de l’im­pos­si­bil­ité d’ar­rêter les bombes humaines avant qu’ils ne passent en action est une telle absur­dité que je m’é­tonne que ces deux bouf­fons soient encore au gouvernement.”
Sur le terme “bouf­fon” util­isé lors du reportage, une enquête a été ouverte à mon encon­tre, avec une demande d’une peine de prison de 14 à 28 mois. Par con­tre, le Pro­cureur a décidé que le terme “dic­ta­teur en tôle”  [au sens “en toc”] ren­trait dans le cadre de la lib­erté d’expression. La con­tes­ta­tion des avo­cats d’Er­doğan pour cette déci­sion, a été rejetée.

En tant que jour­nal­iste, que pens­es-tu des cen­sures et vio­la­tions de droits qui pren­nent pour cible la lib­erté d’expression et d’informer des journalistes ?

L’AKP et le Palais [Erdoğan] , afin de faire per­dur­er leur pou­voir, ont besoin d’intensifier les pres­sions de jour en jour. La presse libre est muselée en Turquie, avec des efforts qui ne servi­ront à rien, à part retarder la fin de leur sale pou­voir. Avant, seule­ment la presse de gauche et kurde était opprimée , aujourd’hui, des press­es de droite comme les médias Doğan ou Gülen vivent des choses sim­i­laires. Les médias avaient été une clé, pour que l’AKP et le Palais puis­sent recevoir l’acceptation du peu­ple, mal­gré tous les dél­its qu’ils com­met­tent. Ils ont con­sti­tué un mono­pole de médias en provo­quant l’achat de tous les groupes de médias par les hommes d’affaires entre lesquels le « prof­it » est dis­tribué. Les jour­nal­istes qui tra­vail­lent dans ces groupes de médias, ne pou­vaient déjà pas écrire tout ce qu’ils voulaient avant, aujourd’hui les jour­nal­istes qui peu­vent écrire des arti­cles « dan­gereux » sont éloignés de la presse main­stream. C’est à dire que la cen­sure est pour la plus grande par­tie des médias, et un prob­lème qui provient aus­si de leur struc­ture liée au capital.

Il reste seule­ment quelques jour­naux qui peu­vent trans­met­tre ce qui se passe en Turquie, par une fenêtre dif­férente : Evrensel, BirGün, Özgür Gün­dem, Cumhuriyet… Le souhait du pou­voir est faire taire ces voix aus­si. Leurs efforts pour y arriv­er, sont con­traires non seule­ment à la Con­ven­tion Européenne des Droits de l’Homme, et aux déci­sions de la Cour européenne des droits de l’homme, mais sont con­tre le Droit turc et anticonstitutionnels.

erem onur journaliste birgunCom­ment c’est d’exercer le méti­er de jour­nal­iste dans un pays qui est le pays où la lib­erté de presse et les con­ven­tions uni­verselles sont bafouées le plus ?

Ce n’est bien sûr pas facile. Lais­sez-tomber la lib­erté de presse et les con­ven­tions, nous avons à notre tête, un dic­ta­teur en tôle, qui dit qu’il ne recon­nait même pas le Tri­bunal Con­sti­tu­tion­nel. En écrivant un arti­cle, nous pen­sons tout de suite si “une enquête sera ouverte ou non”. Mal­gré cela, nous ne recu­lons pas et nous pub­lions ce que nous voulons relay­er. Parce que nous savons que c’est nous qui avons rai­son. Un jour, l’Histoire va par­ler de toutes les saletés de ce pouvoir.

Nous sommes meur­tris des peines de pris­ons, de l’arrestation, des blessures de nos ami(e)s. Par exem­ple, une peine de prison de 21 mois a été don­née au con­seiller édi­to­r­i­al de notre jour­nal, Barış İnce et cette peine n’a pas été reportée. Il sera obligé d’aller en prison en automne si la cour Suprême con­firme cette peine. Au Kur­dis­tan, les jour­nal­istes subis­sent très sou­vent la vio­lence mil­i­taire et poli­cière. Ils sont arrêtés, parce qu’ils sont « ent­hou­si­astes », leur mai­son est mitraillée.
Je peux dire que nos familles sont inquiètes. Nous enten­dons régulière­ment des choses comme “Mon enfant, fais atten­tion”. En même temps, quand le pre­mier procès a été ouvert à mon encon­tre l’année dernière pour mon arti­cle sur Google Auto­com­plate, dont le procès se déroulera le 6 juin 2016, ma mère avait dit « Je suis fière de toi, c’est parce que tu as bien infor­mé qu’un procès a été ouvert. »

Vio­la­tions con­tre la lib­erté de la presse et des droits de jour­nal­istes juridiques, diplo­ma­tiques etc. Quel est l’ef­fet du niveau de puis­sance des insti­tu­tions suivantes?

Quel est la force d’effet des insti­tu­tions qui suiv­ent dans les cadres juridique et diplo­ma­tique, les vio­la­tions des droits des jour­nal­istes et la lib­erté de presse ?
Le sou­tien des organ­i­sa­tions de presse inter­na­tionales et de dif­férents pays est très impor­tant pour nous. Mais je dois affirmer que cela n’a pas beau­coup d’effet en Turquie. Le pou­voir ici, ne se préoc­cupe absol­u­ment pas des pres­sions provenant des autres pays du monde, et de l’opinion publique inter­na­tionale. Nous par­lons d’un pou­voir où le “Rap­port de pro­grès de Turquie” de l’Union Européenne est mis à la poubelle, où Erdoğan, lors d’une ren­con­tre avec les lead­ers européens peut dire « Com­ment pou­vez vous établir un rap­port sans me con­sul­ter, ce que vous écrivez n’est pas la vraie Turquie ». De temps à autre, ils peu­vent même refléter les pres­sions inter­na­tionales sur leurs médias, par coups de manchettes du genre « Le com­plot des forces extérieures con­tre Reis [leader] ». C’est pour cela que même si le sou­tien inter­na­tion­al est impor­tant pour nous, il n’a pas d’effets sur le pouvoir.

Pens­es-tu que ce reportage que nous faisons avec toi, en tant que jour­nal­iste sujet à des enquêtes, sera inclus dans le dossier de l’enquête ?

C’est pos­si­ble, tout est enquêté ici, même dire : « Que les enfants ne meurent pas »… Mais l’enquête sera ouverte cette fois non pas à mon encon­tre mais au tien ! Bien que, selon la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ce n’est pas la per­son­ne qui pub­lie mais celle qui par­le, qui doit être tenue respon­s­able de ses paroles, le Droit turc dit le con­traire. Pour cette rai­son, dans des procès de ce type, il est pos­si­ble à la fois d’être inculpé en Turquie et d’obtenir une indem­ni­sa­tion de la Cour Européenne.

Les organ­i­sa­tions cor­po­ratistes comme la Fédéra­tion inter­na­tionale des jour­nal­istes (FIJ), Syn­di­cat des jour­nal­istes de Turquie (TGS), L’Association des Jour­nal­istes Con­tem­po­rains (ÇDG), etc., ont-elles eu des ini­tia­tives te concernant ?

Elles n’ont pas eu d’initiatives me con­cer­nant. Il y a telle­ment de procès d’enquêtes,  com­ment voulez-vous qu’elles puis­sent s’occuper de tous… Nous avons des col­lègues qui sont dans des sit­u­a­tions plus sévères que la mienne, qui se bagar­rent con­tre des accu­sa­tions comme injures au Prési­dent de la République, appar­te­nance à des organ­i­sa­tions ter­ror­istes. Je voudrais dire, j’espère que tou(te)s seront libéré(e)s au plus vite pos­si­ble, mais en voy­ant la pro­gres­sions dans le pays, il sem­ble que le nom­bre de jour­nal­istes empris­on­nés va croître encore plus. Grâce aux nou­velles lois de lutte con­tre le ter­ror­isme, pro­posées par Erdoğan, tous les jour­nal­istes et uni­ver­si­taires pour­ront être mis en prison en étant accusés de « ter­ror­isme non armé ».


Onur Erem’le söyleşi

BirGün gazetesinin bugünkü haberi, gazetenin muhabiri Onur Erem hakkın­da, Bri­tanyalı yazar, tar­i­hçi, düşünür ve siyasi aktivist Tarık Ali ile yap­tığı söyleşi nedeniyle dava açıldığını bildiriy­or. Onur’un 14 aydan 28 aya kadar hap­si isteniyor.

Kedis­tan mikro­fo­nunu Onur Erem’e uzatıyor…

Onur, bize ken­di­ni kısaca tanıta­bilir misin ?

Ben Onur Erem. 2010’dan beri BirGün’de gazete­ci­lik yapıy­o­rum. Ayrı­ca Vic­dani Ret Derneği’nin kuru­cu üyelerinden­im. Türkiye’de vic­dani ret hakkının tanın­ması için mücadele ediyoruz.
Sabancı Üniversitesi’nde Toplum­sal ve Siyasal Bil­im­ler bölümün­den mezun olduk­tan son­ra Norveç’teki Agder Üniversitesi’nde Avru­pa Bir­liği Ente­grasy­onu üzer­ine bir pro­gram okudum ve BirGün’de çalıştığım sıra­da Bil­gi Üniversitesi’nde Medya ve İletişim Sis­tem­leri üzer­ine yük­sek lisans yaptım.

Tarık Ali röpor­ta­jın­da soruş­tur­maya gerekçe gös­ter­ilen sözler neydi?

10 Ekim Ankara Katliamı’nın ardın­dan yap­tığımız söyleşide Başbakan Davutoğlu’nun “Biz bir hukuk devletiy­iz. Elim­izde inti­har bom­bacılarının lis­te­si var ama onları eyleme geçme­den tutuk­laya­mayız” ve İçişl­eri Bakanı Altınok’un “Pat­la­maya yol açan bir güven­lik zafiyeti yok­tu” açık­la­malarını değer­lendiren Tarık Ali, “Can­lı bom­baların eyleme geçme­den önce tutuk­lana­may­a­cağı açık­la­ması o kadar tutarsız bir saç­malık ki bu iki soy­tarının hâlâ hükümette olmaları­na şaşırıy­o­rum” demişti. Söyleşide kul­landığı ‘soy­tarı’ ifade­si nedeniyle hakkım­da 14 aydan 28 aya kadar hapis istemiyle hakaret davası açıldı. Savcılık, Ali’nin Erdoğan hakkın­da söylediği “teneke dik­tatör” söz­lerinin ise ifade özgür­lüğü kap­samın­da olduğunu söyle­di. Erdoğan’ın avukat­larının bu karara Sulh Ceza Mahkemesi’nde yap­tık­ları iti­raz da reddedildi.

Bir gazete­ci olarak gazete­ci­lerin ifade ve çalış­ma özgür­lüğününe yöne­lik, san­sür ve ihlal gibi uygu­la­maları nasıl değerlendiriyorsun?

AKP ve Saray, ikti­dar­larını sürdürmek için her geçen gün daha fazla baskı uygu­la­maya ihtiyaç duyuy­or. Kir­li ikti­dar­larının sonunu gecik­tirmek­ten baş­ka bir işe yara­may­a­cak bu ham­le ile Türkiye’de özgür basın sus­tu­ru­luy­or. Eski­den yal­nız­ca sol ve Kürt basını baskıya uğrarken bugün Doğan veya Gülen medyası gibi sağcı medya gru­plarının da başı­na ben­z­er şeyler geliy­or. AKP ve Saray’ın bu kadar suç işleme­sine rağ­men halkın rıza­sını ala­bilmesinin anahtarı medya olmuş­tu. Rant dağıt­tık­ları işadamlarının bütün medya gru­plarını almasını sağla­yarak basın­da bir tekel oluş­tur­du­lar. Bu gru­plar­da çalışan gazete­cil­er eski­den iste­dik­leri haber­leri yaza­mıy­or­lardı. Bugün ise, ‘tehlike­li’ haber­ler yaz­abile­cek gazete­cil­er zat­en ana akım­dan uza­k­laştırılmış durum­da. Yani san­sür, ser­maye yapısın­dan kay­naklanan yapısal bir sorun basının büyük bir kıs­mı için.

Türkiye’de yaşanan­ları fark­lı pencerel­er­den halk­lara ulaştıra­bilen yal­nız­ca birkaç gazete kaldı: Evrensel, BirGün, Özgür Gün­dem, Cumhuriyet… İkt­id­arın isteği, bu ses­leri de sus­tur­mak. Bunun için yap­tık­ları uygu­la­malar Avru­pa İns­an Hak­ları Sözleşme­si ve AİHM karar­ları­na aykırı olmasının ötesinde, Türk hukuku ve anayasası­na bile aykırı.

Basın özgür­lüğü ile ilgili bağlayıcı evrensel sözleşmelerin uygu­la­ma­da en çok ihlal edildiği bir ülkede gazete­ci­lik yap­mak nasıl bir şey?

Onur-Erem-351x185Kolay bir şey değil tabii ki. Bırakın basın özgür­lüğü ile ilgili bağlayıcı evrensel sözleşmeleri, Anayasa Mahkemesi’ni bile tanı­madığını söyleyen bir teneke dik­tatör var başımız­da. Bir haber hazır­larken ona dava açılıp açıl­may­a­cağı hemen aklımıza geliy­or. Ama buna rağ­men geri adım atmadan iste­diğimiz haber­leri yayın­lıy­oruz. Çünkü biliy­oruz ki, hak­lı olan biz­iz. Tar­ih bu ikti­darın bütün pis­lik­leri­ni yazacak.

Arkadaşlarımızın hapis ceza­sı alması, tutuk­lan­ması, yaralan­ması­na çok üzülüy­oruz. Örneğin gazetem­izin yayın danış­manı Barış İnce’ye 21 ay hapis ceza­sı ver­il­di, ceza erte­len­me­di. Son­ba­har­da Yargı­tay onarsa hapis yat­mak zorun­da kala­cak. Kürdistan’da gazete­cil­er sık sık polis/asker şid­de­tine maruz kalıy­or, ‘heye­can­lı’ diye tutuk­lanıy­or, evleri taranıyor.

Bunun dışın­da, aileler­im­izin endişeli olduğunu söyleye­bilir­im. “Aman oğlum/kızım dikkat et” gibi söz­leri sık sık duyuy­oruz. Bir yan­dan da, geçen yıl, Google Auto­com­plete haber­im nedeniyle (davası 9 Haziran’da) hakkım­da ilk dava açıldığı zaman, anne­min söyledik­leri var: “Senin­le gurur duyuy­o­rum, iyi bir haber yap­mışsın ki hakkın­da dava açılmış”.

Basın özgür­lüğü ve gazete­ci­lik hak­ları­na yöne­lik ihlal­leri hukuk­sal, diplo­matik vb. düzeyde takip eden kurum­ların etki gücü nedir?

Ulus­lararası basın örgüt­lerinin ve çeşitli ülkelerin bize destek olması biz­im için önem­li. Ancak Türkiye’de çok etk­isi olmadığını da söyle­mem lazım. Burada­ki ikti­dar dünyadan gelen baskıları, ulus­lararası kamuoyu­nun düşünceleri­ni kesin­lik­le umur­samıy­or. AB’nin Türkiye İlerl­eme Raporu’nun AKP’liler tarafın­dan can­lı yayın­da çöpe atıldığı, Erdoğan’ın AB lid­er­leriyle buluş­masın­da “Bana danış­madan nasıl rapor yazarsınız, bu yazdık­larınız gerçek Türkiye değil” diye­bildiği bir ikti­dar­d­an bahsediy­oruz. Zaman zaman ulus­lararası baskıları ken­di gazetelerinde “Dış güç­lerin Reis’e kom­plo­su” şek­linde bile yan­sıtıy­or­lar. Bu yüz­den ulus­lararası destek bizi için önem­li olsa da ikti­darı pek etkilemiyor.

Soruş­tur­maya uğrayan bir gazete­ci olarak senin­le yap­tığımız bu söyleşi de soruş­tur­ma kap­samı­na dahil olur mu sence? 

Ola­bilir, her şey soruş­tur­maya uğraya­biliy­or bura­da, “çocuk­lar ölmesin” demek bile… Ama bu sefer soruş­tur­ma ben­im değil senin hakkın­da açılır! Avru­pa İns­an Hak­ları Mahkeme­si karar­ları­na göre söyleşil­erde yayın­layan değil, söyleyen söz­lerinden sorum­lu olsa da Türk hukuku bunun tam tersi­ni söylüy­or. Bu neden­le bu tip davalar­da Türkiye’de mahkum olup AİHM’den tazmi­nat alın­ması ihti­mali daha yüksek.

FIJ (Ulus­lararası Gazete­cil­er Féed­erasy­onu), TGS (Türkiye Gazete­cil­er Sendikası), ÇDG (Çağ­daş Gazete­cil­er Derneği) gibi mesle­ki kuru­luşların senin­le ilgili bir gir­işi­mi söz konusu oldu mu?

Ben­im­le ilgili bir gir­işim­leri olmadı. O kadar çok dava ve soruş­tur­ma var ki, han­gi birine yetişsin­ler… Duru­mu ben­den çok daha cid­di olan, Cumhurbaşkanı’na hakaret, terör örgütü üyeliği gibi suçla­malar­la boğuşan meslek­taşlarımız var. Umarım bir an önce hep­si serbest kalır diye­ceğim ama ülkenin gidişatı­na bak­tığımız­da aksine, hapis­te­ki gazete­ci­lerin sayısı daha da arta­cak gibi gözüküy­or. Erdoğan’ın önerdiği yeni terör­le mücadele yasaların­da tüm gazete­cil­er ve akademisyen­ler “silah­sız terörist­lik­le” suçla­narak hapse atılabilir.

Sadık Çelik on EmailSadık Çelik on Facebook
Sadık Çelik
REDACTION | Journaliste 
Pho­tographe activiste, lib­er­taire, habi­tant de la ZAD Nddl et d’ailleurs. Aktivist fotoğrafçı, lib­ert­er, Notre Dame de Lan­des otonom ZAD böl­gesinde yaşıy­or, ve diğer otonom bölge ve mekan­lar­da bulunuyor.