En cherchant des citations sur les femmes, je me suis souvenue de lui d’un coup.
Il avait dit :
“La femme est l’être humain, nous les hommes, nous sommes les fils de l’être humain.”
Neşet Ertaş, était un chanteur populaire d’Anatolie Centrale, plus précisément de la commune de Çiçekdağı de Kırşehir. Sa musique, ses intonations, expressions locales me sont si familières… Il est “du pays” de ma grand mère, et né en 1938, de la même génération que ma mère. Ce n’est pas pour rien si j’ai l’impression de le connaître depuis que j’existe, comme un oncle ou un voisin. Un des derniers « abdal » chanteurs traditionnels. Il est décédé en 2012, et avant de nous quitter à son tour, l’écrivain Yaşar Kemal l’avait surnommé “Le plectre des Steppes”.
Sa phrase sur les femmes m’a inévitablement transportée vers sa musique. Puisque ce retour en arrière m’a arraché quelques larmes, je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous deux de ses nombreuses chansons.
(Mühür gözlüm)
Ma [belle] aux yeux noir
Ma [belle] aux yeux noirs, des autres
Je te préserve, je suis jaloux
Jaloux de la neige qui tombe, du vent qui souffle
Je te préserve, je suis jaloux
Des grues dans l’air
Des fontaines où tu bois
Des robes que tu portes
Je te préserve, je suis jaloux
De ton agneau qui dort dans le berceau
De ton fils, et de ta fille
De ton propre regard
Je te préserve, je suis jaloux
D’Ali Izzet* et tant d’autres
Des roses que tu portes
Des fourmis par terre
Je te préserve, je suis jaloux
(*Les chanteurs/poêtes traditionnels signent de leur nom dans le dernier quatrain. Ces paroles appartiendraient donc à Âşık Ali İzzet Özkan.)
https://youtu.be/7yQI2mUX7Rc
(Gönül Dağı)
La montagne du coeur