Nous avions relayé le licenciement de 10 ouvriers et la mobilisation des ouvriers de l’usine Renault à Bursa. Depuis, 2 ouvriers de plus ont été licenciés. Mais pas seulement…
Le 1er mars, la Direction avait appelé les ouvriers des équipes 8h/16h à reprendre le travail. Leur collègues s’étaient alors rassemblés devant, étaient entrés dans l’usine et avaient arrêté la production, en appelant leurs collègues à les rejoindre. Le rassemblent qui avait grossi avec l’arrivée de ces derniers, a été chargé par la police.
La direction a déclaré à Reuters : « L’usine fonctionne en partie. Certains opérateurs contestent les licenciements effectués pour motifs disciplinaires. »
Quant à la Direction du syndicat Birleşik Metal-İş, elle n’est pas du même avis. Son secrétaire général Özkan Atar « Les 10 licenciements concernent les portes paroles. Ce sont des licenciements faits pour casser notre possibilité d’organisation ». « 2000 ouvriers attendant devant l’usine, une réponse qui apportera une solution. La production est en arrêt total. »
Dans la nuit du 1er mars, les arrestations ont commencé. 30 ouvriers métallos ont été arrêtés, certains sur leur lieu de travail, d’autres dans leur maison en pleine nuit. 22 ouvriers dont un permanent de Birleşik Metal-İş ainsi que le Directeur syndical et la secrétaire financière du bureau de Bursa, au total 24 personnes, ont été conduites au tribunal.
Le 2 mars, en fin d’après-midi, le “théâtre d’intimidation” qui se jouait dans le palais de justice s’est terminé et les ouvriers ont été libérés. Ces arrestations n’auront servi à rien.
Par ailleurs de nombreux messages de soutien à la mobilisation sont arrivés des quatre coins de Turquie.
En voici quelques uns :