Les uni­ver­si­taires de Turquie sig­naient début jan­vi­er, une déc­la­ra­tion appelé “Nous ne serons pas com­plices de ce crime”.

Aus­sitôt les sig­nataires ont été intimidés, men­acés, arrêtés, licen­ciés, insultés. Ils pub­lient aujour­d’hui, un film d’an­i­ma­tion pour met­tre les points sur les i.

Le style en est sim­ple, à la hau­teur de ce que pour­raient dirent des “igno­rants” qui s’adresseraient à un “obscur personnage”.

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Traduction :

Ceci est une société.

Les sociétés sont con­sti­tuées de gens qui vivent ensemble.

Pour que les gens vivent ensem­ble, il y a des règles.

Les Etats ont été con­sti­tués pour rédi­ger des règles et pour les appliquer.

Ceci est un Etat.

L’Etat est en principe respon­s­able de la pro­tec­tion de tous les êtres vivants dans ses frontières.

Il tra­vaille pour la sérénité, l’éducation et la sécu­rité de ses concitoyens.

Ceci est une Université.

Elle enseigne aux jeunes.

Elle pro­duits des valeurs, des con­nais­sances et des oeuvres.

L’Université s’intéresse aux choses pos­i­tives, au beau et à la  justice.

La pen­sée libre est son principe fondamental.

C’est pour cela que l’Université doit être libre.

Et ceci est un universitaire.

Les uni­ver­si­taires ne font pas qu’enseigner.

Dans des sit­u­a­tions néga­tives, lancer des alertes, cri­ti­quer, et mon­tr­er le bon chemin sont leurs devoirs.

Dans un pays où la guerre, le ter­ror­isme, la vio­lence aug­mente petit à petit, plus de milles uni­ver­si­taires se sont réu­nis un jour et ont signé un texte qui dit :

« la guerre n’apporte pas de solu­tion, il faut retourn­er aux négo­ci­a­tions de paix »

Le des­ti­nataire du texte était naturelle­ment l’Etat.

Les Uni­ver­si­taires ont été traités par l’Etat de brouil­lons d’intellectuels, d’obscurs, d’intel­lectuels du “colo­nial­isme” [par référence à l’Europe].

Or, le jour même où la déc­la­ra­tion avait été faite, un atten­tat ter­ror­iste avait frap­pé un quarti­er touristique.

C’est à dire que l’Etat, n’avait pas pu assur­er la sécu­rité qui est son devoir.

Les groupes de médias et de presse proches du pou­voir ont déclaré les uni­ver­si­taires sig­nataires instan­ta­né­ment « traîtres à la patrie » et ils ont pub­lié leurs noms, leurs pho­tos en pleine page.

Les gardes à vue, les licen­ciements et les mis­es en con­gé ont commencé.

Dans plusieurs villes, les men­aces, les mise au pilori se sont trans­for­mées en attaques physiques.

« Toute vio­lence que l’Etat fait subir à son conci­toyen con­stitue un crime. Nous ne serons pas com­plices de ce crime ». C’est pour­tant tout ce que les uni­ver­si­taires disaient.

Des dizaines de sou­tiens de cen­taines d’organisation de société démoc­ra­tiques ont suivi.

L’affaire a dépassé les fron­tières, des déc­la­ra­tions de sol­i­dar­ité ont été faites partout dans le monde.

L’Université cri­tique l’Etat.

Et ceci n’est pas un délit mais un devoir.


Le site des “Uni­ver­si­taires pour la Paix” : Barış için Akademisyenler

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