L’apprivoisement des ani­maux a une his­toire vieille de 12 milles ans. Le com­pagnon­nage entre l’humain et des ani­maux comme chats ou chiens com­mence bien avant notre ère,  et d’abord pour répon­dre aux besoins de pro­tec­tion de l’être humain lui même, de ses biens, de ses cul­tures et de ses surplus.

Le prob­lème d’au­jour­d’hui, c’est qu’avec l’éloignement de l’être humain de la Nature, ce com­pagnon­nage a changé de sens, et les ani­maux se trou­vent coincés aus­si, avec nous, dans les cen­tres urbains.

Il est évi­dent que l’accueil des ani­maux chez soi est un sujet qui con­cerne cha­cun. C’est une vision et une déci­sion per­son­nelle que d’adopter un ani­mal. Mal­gré cela, nous enten­dons tou­jours cer­taines cri­tiques de la part de celles et ceux qui choi­sis­sent de fer­mer leurs portes aux ani­maux exer­cées con­tre celles et ceux qui ouvrent leur mai­son, leur vie, à leurs com­pagnons ani­maux. « Un ani­mal est fait pour vivre dehors » dis­ent-ils. Et de citer en exem­ple chats et chiens si “pho­togéniques” sur les trot­toirs des villes.

Voilà des argu­ments qui devraient faire réfléchir nos amis défenseurs de la lib­erté ani­male en ville !

Dans les villes que vous occu­pez jusqu’au plus petit recoin, la Nature n’existe plus.

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Les dessous de poubelles n’ont jamais été leur nid douillet.

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Quand on les a retirés de la Nature, ils ont per­du leur capac­ité de survie. La seule chose qu’ils con­nais­sent actuelle­ment, c’est mendier.

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Il ne savent pas se pro­téger, car on leur a enlevé ces pra­tiques depuis longtemps.

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Dans les villes, il n’y a rien à « chas­s­er ». Il y a juste des poubelles et nous.

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Partout il y a du béton, des voitures et des êtres humains. Ils ne retrou­vent pas les refuges dans les creux des arbres, ou autre endroits accueil­lants naturels qu’ils recherchent.

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Il y a très peu d’endroits où ils peu­vent touch­er la terre. Ceux qui trou­vent un parc, un cimetière sont des chanceux.

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La vie moyenne d’un chat est de 16 ans. Dans la rue ils vivent au mieux deux ou trois ans.

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Les seuls sou­tiens qu’ils trou­vent, pour majorité, sont  des gens qui pren­nent soin d’eux.

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La plu­part des cha­tons que vous croisez et que vous trou­vez mignons avant de con­tin­uer votre chemin, ne vivent que deux jours.

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A force de con­som­mer des nour­ri­t­ures périmées ou qui ne cor­re­spon­dent pas leur ali­men­ta­tion, presque tous, souf­frent des mal­adies digestives.

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La stéril­i­sa­tion est faite juste­ment pour éviter que de nou­veaux petits nais­sent pour vivre dans de mau­vais­es con­di­tions, affamés, malades, ou ne meurent à répétition.

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Ils ont du mal à tra­vers­er l’hiver, le froid, la neige… Ils souf­frent de la chaleur en été. Ils meurent. Ils n’ont pas neuf vies. Ils ont une demie vie…

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Ils subis­sent la vio­lence des être humains. Ils sont chas­sés, bat­tus, tor­turés et tués.

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Alors,

Quand vous con­stru­irez des villes agréables, vertes et saines, dans lesquelles nos ani­maux pour­ront vivre en toute sécu­rité et en bonne san­té, oui, nous leur ren­drons leur liberté.

Jusqu’à ce jour, ils sont nos hôtes.

Ils nous tolèrent chez eux…

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Mer­ci à Ker­imei Güzide pour sa pub­li­ca­tion qui nous a beau­coup inspirés
Image à la une : Une des chats de Kedis­tan, Wi-fi, qui nous a quit­té en 2015. 

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Naz Oke
REDACTION | Journaliste 
Chat de gout­tière sans fron­tières. Jour­nal­isme à l’U­ni­ver­sité de Mar­mara. Archi­tec­ture à l’U­ni­ver­sité de Mimar Sinan, Istanbul.