La poli­tique de terre brûlée se pour­suit au Kur­dis­tan Nord (Est de la Turquie).Alors que les affron­te­ments et les opéra­tions se pour­suiv­ent dans le quarti­er de “Sur” de Diyarbakır, sous cou­vre feu depuis 2 mois, suite à l’an­nonce de la police dis­ant “Videz vos maisons, partez” les habi­tant-e‑s du quarti­er de İske­nder Paşa qui n’est pas sous cou­vre-feu, ont com­mencé à rassem­bler leurs affaires et à quit­ter le quartier.

 

©Aylin Kızıl | Narphotos

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©Serpil Polat | Narphotos

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©Serpil Polat | Narphotos terre brûlée

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©Serra Akcan | Narphotos terre brûlée

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Voilà com­ment Erdo­gan utilise les sou­tiens poli­tiques et financiers que lui accor­dent les gou­verne­ments européens et améri­cains. Une façon de “retenir” les réfugiés assez orig­i­nale que de chas­sez de leurs maisons pour les détru­ire ensuite des familles entières, pour le grand béné­fice de la “lutte anti terroriste”.

Clas­sique poli­tique de “terre brûlée” pra­tiquée dans toutes les guer­res, nous direz vous… Oui, mais “offi­cielle­ment” juste­ment, il n’y a pas de guerre déclarée, con­traire­ment à Paris par exem­ple, où les “poli­tiques” le répè­tent à l’en­vie. Ces regroupe­ments de pop­u­la­tions devrait rap­pel­er à d’autres les sou­venirs des “colonies”, où elle fut pra­tiquée en même temps que la tor­ture sys­té­ma­tique des opposants, sous les ordres de min­istres de l’In­térieur et des armées de l’époque. Peut être est-ce pour cela que leurs descen­dants poli­tiques sont si “com­préhen­sifs” à l’é­gard d’Erdogan.

Mais il fau­dra qu’on nous explique com­ment, en créant des “réfugiés“supplémentaires, on utilise les “mil­liards européens” à bon escient. A moins qu’un pro­jet de les faire “dis­paraître” n’ait ger­mé dans les noirceurs de l’ul­tra nation­al­isme turc à l’oeu­vre en sou­tien de l’AKP. Une cer­taine presse y pré­pare si bien.

Cette poli­tique avait con­cerné davan­tage les “vil­lages” dans les années 90. Et ce sont sou­vent des pop­u­la­tions qui juste­ment avaient fui ces zones dévastées par l’ar­mée turque de l’époque, aidée déjà par des groupes para mil­i­taires ou de gen­darmerie dont les respon­s­ables ont été blan­chis en jus­tice il y a peu. Nom­bre de familles kur­des, rési­dant aujour­d’hui en Europe comme réfugiés poli­tiques, avaient quit­té déjà cette répres­sion sys­té­ma­tique. Erdo­gan et son gou­verne­ment s’en pren­nent aux quartiers urbains, encore plus peu­plés, pour leur “grand ménage”.

Dénon­cer haut et fort cette “guerre eth­nique” désor­mais, qui ne dit pas son nom, alors que des solu­tions poli­tiques sont sur la table depuis longtemps, dénon­cer les sou­tiens européens et les silences com­plices, voilà deux tâch­es utiles pour qu’i­ci les médias dom­i­nants daig­nent pub­li­er autre chose que des analy­ses désor­mais “con­v­enues” à pro­pos de la Turquie et des réfugiés de guerre.

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