La famille était en train de se restaurer, quand la police a tiré au lance roquettes sur la maison. Ce fut le dernier repas pour Melek Alp Aydıncı. Elle a été assassinée, tête explosée. On vous laisse imaginer le moment.
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Melek, veut dire “ange” en turc. La répression d’Etat lui a volé sa vie à 38 ans et a blessé les membres de sa famille, physiquement et dans leurs coeurs.
Cela se passait aujourd’hui à Sur, commune de Diyarbakır, qui est toujours et encore sous couvre-feu, depuis le 2 décembre.
Sur est en ruines, elle s’est petit à petit vidée de ses âmes. Les estimations annoncent qu’il ne reste plus que 2000 habitants dans la commune sur les 24 milles de population à l’origine.
Quant à la commune de Cizre, à Şırnak, elle est dans son 21ème jour de couvre-feu et sa population la quitte aussi en masse, quand elle n’est pas assassinée.
Jusqu’à quand en Europe, va-t-on servir la fable des “réfugiés syriens” pris en charge par Erdogan contre 3 milliards, alors qu’il en “fabrique” d’autres par milliers sur son propre sol ?
Cette démarche à caractère génocidaire, tant par les centaines de victimes de ces dernières semaines, que par l’exil qu’elle génère, ne peut pas être sans conséquences internationales à très court terme. Ces populations dont les lieues de vie sont détruits et qui seront provisoirement hébergés par leurs proches, qui demain subiront la même répression, malgré leur attachement au Kurdistan, prendront les chemins des migrants.… Vous savez, ceux qui sont alléchés par notre indifférence européenne.