Nous pub­lions ici in exten­so l’ap­pel à la man­i­fes­ta­tion prévue à Stras­bourg pour le same­di 19 décem­bre qui nous a été transmis.

LA VOIX LIBRE DU KURDISTAN

La Turquie pour­suit son com­merce avec DAESH pour s’en­richir davan­tage en appli­quant les méth­odes d’une organ­i­sa­tion ter­ror­iste con­tre le peu­ple kurde, perçu par ces derniers comme un enne­mi commun. 

Depuis la mon­tée du par­ti démoc­ra­tique des peu­ples (HDP) en Turquie et surtout depuis la déc­la­ra­tion d’au­tonomie régionale des kur­des de Bakur (Nord du Kur­dis­tan, Sud-Est de la Turquie) et du par­ti des régions démoc­ra­tiques (DBP), le gou­verne­ment turc a débuté une vaste opéra­tion dans les zones urbaines peu­plées par les kur­des où des jeunes, des femmes, des enfants et nour­ris­sons sont ciblés sans scrupule par les forces de l’ordre. 

Sont prin­ci­pale­ment visés les quartiers des villes de Amed (Diyarbakir), Merdin (Mardin), Elih (Bat­man), Shirnex (Shir­nak) et d’autres encore, dans le silence des médias ou avec la dédama­tri­sa­tion des atroc­ités com­mise. À tra­vers les médias, Erdo­gan mène une guerre psy­chologique en accu­sant le mou­ve­ment de libéra­tion kurde (PKK). Or, qu’il s’agisse des incendies de la mosquée Kur­shun­lu (datant de 500 ans), des bom­barde­ments d’un vil­lage de Wan, ou de la tor­ture sur le corps de Haci BIRLIK, tué et traîné à l’ar­rière d’un tank, les auteurs des faits sont en uni­forme turc. 

Rap­pelons-nous aus­si, que ces quartiers sont habités par les mêmes civils kur­des qui durant les années 90 ont con­nu l’ex­ode rur­al for­cé par l’ar­mée, suite aux incendies volon­taires du gou­verne­ment turc dans plus de 4000 vil­lages. L’au­tonomie régionale fait par­tie du proces­sus de démoc­ra­ti­sa­tion et du pro­jet de con­fédéral­isme démoc­ra­tique ini­tié par le représen­tant kurde Abdul­lah OCALAN, dis­cuté depuis 2005 en Turquie et instau­ré à Roja­va (ouest du Kur­dis­tan), en Syrie depuis 2012. Suite à l’an­nu­la­tion du proces­sus de paix tur­co kurde par le gou­verne­ment d’Er­do­gan, les kur­des ont con­nu une vaste vague d’ar­resta­tions, d’at­teintes aux lib­ertés et à leurs droits légitimes. 

S’a­joutent à cela, les mes­sages de guerre des poli­tiques turcs. Face à la mon­tée de la ter­reur gou­verne­men­tale, une néces­sité d’au­to-défense s’est créée pour la sécu­rité des civils. Les kur­des se sont alors déclarés en auto­ges­tion, en auto-admin­is­tra­tion ou encore en autonomie régionale pour une meilleure démoc­ra­tie et un sys­tème moins cen­tral­isé et pour assur­er la sécu­rité des habi­tants. Cepen­dant, Erdo­gan a inten­si­fié sa poli­tique anti-kurde et a for­mé une élite spé­ciale du nom d’Esedullah qui ressem­ble beau­coup aux groupes ter­ror­istes de DAESH. Depuis 6 mois, à une ou deux semaines d’in­ter­valle, l’élite spé­ciale turque, Esedul­lah, inter­vient dans les quartiers kur­des, instau­re un cou­vre-feu qui peut dur­er plus de 12 jours et men­ace, essaie d’in­timider ou mas­sacre les civils de ces régions kurdes. 

Au moins 80 per­son­nes ont été tuées directe­ment par les balles des ter­ror­istes Esedul­lah et au moins 1,3 mil­lion de per­son­nes sont touchées par cette guerre civile. 

Non seule­ment les habi­tants les plus vul­nérables, mais aus­si beau­coup de fonc­tion­naires quit­tent les quartiers et les villes pour fuir la guerre. Le gou­verne­ment a appelé, le 14 décem­bre 2015, les enseignants à quit­ter la zone sans met­tre en place un dis­posi­tif pour les enfants qui doré­na­vant seront privés du droit à l’en­seigne­ment. Face à cette attaque, les jeunes kur­des prin­ci­pale­ment résis­tent en creu­sant des fos­sés, en mon­tant des bar­ri­cades pour empêch­er l’a­vancée des tanks turcs dans les quartiers. 

Il y a quelques mois, deux jour­nal­istes de Huriyet ont été con­damnés à une peine de prison au motif d’ ”espi­onnage du secret d’E­tat” alors que ces jour­nal­istes ont prou­vé un traf­ic d’armes entre l’E­tat turc et DAESH. Par la suite, le prési­dent des bar­reaux d’Amed, Tahir Elçi a été lâche­ment assas­s­iné devant les médias, alors qu’il demandait la pro­tec­tion des mon­u­ments his­toriques men­acés ou détru­its par les tirs des policiers turcs lors des cou­vre-feux. Plusieurs mil­liers de per­son­nes, dont des députés kur­des, ont égale­ment été la cible de la répres­sion et des oppres­sions anti-démoc­ra­tiques d’Er­do­gan. Ils ont été con­damnés à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison. 

Resterez-vous sourds à toutes ces injus­tices, ces meurtres émis par une coali­tion de bar­bares ? Com­bi­en de vies devons-nous encore per­dre pour réagir ? 

Où est la sol­i­dar­ité inter­na­tionale qui s’est man­i­festée lors de la résis­tance de Kobanê ? 

N’at­ten­dons plus, soyons la voix de la démoc­ra­tie con­tre la bar­barie qui tue l’hu­man­ité au Kur­dis­tan comme au Bataclan.

Les Kur­des et leurs amis démocrates

MANIFESTATIONS partout en France:
Paris: dimanche 20 décem­bre, 13h, Place de la Bastille
Lyon : same­di 17h30 Place de la Comedie
Bor­deaux: ven­dre­di 18 décem­bre, 17h30
Nantes: ven­dre­di 18 décem­bre, 18h
Stras­bourg: same­di 19 décem­bre, 14h
Toulouse: same­di 19 décem­bre, 15 h 30, Mon­u­ments aux Morts
Mar­seille: same­di 19 décem­bre, 13h


MANIFESTATION
Same­di 19 décem­bre à Stras­bourg
14h — Place de la Bourse
Pour pro­test­er con­tre les crimes com­mis par l’E­tat turc
et pour saluer la résis­tance du peu­ple kurde

#Kur­dish­Peo­pleRe­sist

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