Arif Arslan, ouvri­er tech­ni­cien de l’Université Galatasaray est mort aujour­d’hui, en réparant l’ascenseur du nou­veau bâti­ment de la fac­ulté du Droit à Ortaköy à Istan­bul. Les étu­di­ants en colère com­men­cent un boy­cot pour pro­test­er con­tre l’insuffisance des mesures de sécu­rité pris­es par la direc­tion de l’Université.

N’assumant aucune respon­s­abil­ité, Nec­mi Yüzbaşıoğlu, pro­fesseur du droit con­sti­tu­tion­nel à l’Université Galatasaray et vice-recteur de l’Université déclare : « Il était un tra­vailleur extra­or­di­naire. Il était tou­jours présent dans des locaux 24h sur 24. Il rendait ser­vice partout. Il est mal­heureuse­ment vic­time de sa bonne volon­té et du fait qu’il était très tra­vailleur ».

Ce n’est pas la pre­mière fois que arif-arslan-galatasarayles droits des ouvri­ers sont mis à l’écart à l’Université Galatasaray. Les mesures en matière de  sécu­rité au tra­vail à l’Université ont été récem­ment remis­es en cause lors de la répa­ra­tion de la toi­ture du bâti­ment de la fac­ulté de l’ingénierie.

Les enseignants et les étu­di­ants de l’Université font appel au sou­tien des ouvri­ers tra­vail­lant sous  con­trats de sous-trai­tance, en par­ti­c­uli­er les ouvri­ers d’entretien des locaux, les ouvri­ers du restau­rant uni­ver­si­taire et les ouvri­ers des ser­vices de net­toy­age. Il existe égale­ment une assem­blée com­posée d’ enseignants et étu­di­ants de l’université con­stru­ite en sou­tien des droits des ouvri­ers de l’Université.

Les représen­tants du syn­di­cat des enseignants à l’Université Galatasaray, Eğitim-Sen ont déclaré :

Le mer­cre­di 11 Novem­bre 2015, notre uni­ver­sité a été endeuil­lée par la mort d’Arif Arslan, tech­ni­cien de notre étab­lisse­ment, dans un « acci­dent » de tra­vail lors de la répa­ra­tion de l’ascenseur d’un des bâti­ments de l’université. Les respon­s­ables insis­tent sur le fait qu’Arif Arslan avait décidé de répar­er l’ascenseur « de sa pro­pre ini­tia­tive et en autonomie ». Pour­tant, il est indiqué, dans le règle­ment interne, que la répa­ra­tion de l’ascenseur est sous le domaine de com­pé­tence des tech­ni­ciens de l’entreprise chargée de l’entretien de l’université. Il n’est donc pas pos­si­ble que le tech­ni­cien con­cerné ait décidé de répar­er l’ascenseur « de sa pro­pre ini­tia­tive ». Si c’est le cas, ce sont les chefs et les supérieurs hiérar­chiques de notre col­lègue décédé qui sont respon­s­ables d’avoir ignoré et ne pas avoir pris des mesures préven­tives suff­isantes. Dans un con­texte où les respon­s­ables des morts au tra­vail restent sou­vent impu­nis, nous, les représen­tants du syn­di­cat d’enseignants d’Eğitim-Sen à l’Université Galatasaray, atte­stons que nous suiv­rons tous les proces­sus des procès juridiques et admin­is­trat­ifs con­cer­nant la mort d’Arif Arslan .

Ses col­lègues boulever­sés, soulig­nent qu’Arif a per­du sa vie dans dans un acci­dent du aux mau­vais­es con­di­tions de sécu­rité au tra­vail. Or, il y a deux semaines, les admin­is­tra­teurs et académi­ciens étaient con­vo­quée à un stage de “sécu­rité de tra­vail” où ils abor­daient l’er­gonomie pour appren­dre la meilleure façon de s’asseoir sur quel type de chaise…

Işıl Erdinç pour Kedistan

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