Ajout du 15 novem­bre
Suite à la déc­la­ra­tion de l’é­tat d’ur­gence la Pré­fec­ture de Paris nous a annon­cé que les trois rassem­ble­ments du dimanche 15, du lun­di 16, et du mar­di 17 Novem­bre sont annulés.

Dans la série « l’ar­gent n’a pas d’odeur mais ça guide quand même ma géo poli­tique », voici que voilà un nou­v­el invité, le Has­san Rohani d’I­ran, expert en cordes tressées et pendaisons.

Il sera en France, reçu à l’Elysée le 16 novem­bre prochain.

On sait que le rési­dent français de l’Elysée lui préfère un expert de la hache et de la décap­i­ta­tion, meilleur acheteur devant Allah… Le pre­mier min­istre lui a même ren­du une vis­ite en fan­fare récem­ment, annonçant de là bas 5 mil­liards de beaux con­trats signés ou à venir.
Le rési­dent est aus­si plus proche d’un autre « cher ami Char­lie », futur Cal­ife de son état, rési­dent turc, spé­cial­iste de la lutte anti ter­ror­iste et de la divi­sion nationale.
On passera sur les pro­prié­taires de clubs de foot…

Bien sûr, cela ne l’empêchera pas de prospecter côté Iran, au cas où la Russie lais­serait quelques miettes en matière de nucléaire. Gageons aus­si qu’une démon­stra­tion de rafale en privé pour­rait bien être pro­posée au dessert.
Mais ces gros con­trats étant pré­maturés, selon les dires d’un Fabius, l’or­dre du jour de la vis­ite sera aus­si « diplo­ma­tique ». On va causer sur le dos des oppo­si­tions démoc­ra­tiques en Syrie, en ten­tant d’éviter le Pou­tine en com­men­taire. Si on pou­vait pouss­er du côté de l’ac­cord Merkel Erdo­gan sur les réfugiés syriens et deman­der un peu de sou­p­lesse chi­ite pour les pro­jets de l’Otan côté fron­tière turque, afin de trou­ver des ter­rains pour y planter des tentes…
Mais les PME français­es ne seront pas oubliées, puisque le retour à la nor­male pro­gres­sif devrait réou­vrir les échanges « de biens indis­pens­ables » aux yeux de nos chercheurs en croissance.
Bref, il va fal­loir en peu de temps faire des risettes au bour­reau, en évi­tant les plaisan­ter­ies sur les droits de l’homme.

Non, vous ne rêvez pas, depuis jan­vi­er, la France devient le pas­sage obligé des saigneurs de ce monde… Tous Char­lie. Saigneurs de leurs Peu­ples, ça va de soi.

Com­ment ça pas sérieuse ma chronique ? Pas doc­u­men­tée et tout et tout… Pleine de par­ti pris… Je serai manip­ulé par le Mossad que ça m’é­ton­nerait qu’à moitié. Faire de l’an­ti Pou­tine et du Rouhani bash­ing serait tendance…

Alors, juste pour l’ar­gu­men­taire, un petit tour dans le par­adis iranien.

Celui des femmes par exemple.

Je sais que c’est par­faite­ment islam­o­phobe que de rap­pel­er que le mariage for­cé des fil­lettes à neuf ans n’est pas une « tra­di­tion » accept­able, surtout quand c’est le tuteur qui a le droit de cuissage.
Je sais que si je par­le du ren­force­ment récent de « la police du vête­ment » à Téhéran, je vais m’en­ten­dre causer de l’in­ter­dic­tion “inad­mis­si­ble” du port du voile pour les sor­ties sco­laires en ban­lieue ici.
Je sais que si je récite la liste des femmes pen­dues, empris­on­nées, on va me dire « facile », là tu fais appel à la compassion.
Com­ment peut-on ici, face à une théocratie et au pou­voir des Mol­lahs refuser de regarder com­ment une sym­bol­ique poli­tique au nom de principes religieux organ­ise l’op­pres­sion et la mise au silence d’une moitié de pop­u­la­tion fémi­nine pour mieux en intimider un autre quart qui man­i­festerait une volon­té de rompre avec le régime ?
Je par­le du chif­fon qui fait polémique “nationale”, et devient le début là-bas d’un chemin vers la prison, pour celles qui n’ont pas les moyens de l’ex­il lorsqu’elles veu­lent au grand jour par­ler d’émancipation.

Atena

Pour ter­min­er, si cela toute­fois peut être pos­si­ble, je ne cit­erai qu’un chiffre : Plus de 700 exé­cu­tions ont été sig­nalées depuis le début de cette année, dont au moins une quar­an­taine en pub­lic. Toutes ne sont pas des assas­si­nats d’op­posants certes, mais com­ment qual­i­fi­er l’exé­cu­tion de jeunes mineurs au moment des faits, con­damnés pour usage de drogue et mau­vais­es mœurs ? Celle de femmes con­damnées pour « guerre con­tre dieu », celles de jeunes “récal­ci­trants”, de poètes impertinents…
Pour les exem­ples pré­cis, je vous laisse rechercher sur le web. Les appels ne man­quent pas, on trou­ve facile­ment malheureusement.

Kedis­tan a relayé l’ap­pel pour sauver le cinéaste Key­wan Kari­mi,  par­mi tant d’autres ces derniers temps.

Toutes les minorités sont aus­si con­cernées, et la minorité kurde n’est pas là non plus en reste.

pendaison-iran

Un rassem­ble­ment est organ­isé à Paris, lors de la venue de Rouhani le 16 novem­bre, au Tro­cadéro. Il est très ouvert et mul­ti­ple, et soutenu aus­si par des « droits de l’hom­mistes de cir­con­stance » dont les par­tis sou­ti­en­nent ailleurs d’autres bour­reaux zélés. A vous de voir.

Kedis­tan ne se fait pas l’é­cho de cam­pagnes oppor­tunistes, mais relaie sim­ple­ment le tra­vail inlass­able de dénon­ci­a­tion opérée par les opposants en exil ici qui ne veu­lent pas non plus être les jou­ets de monar­chistes nos­tal­giques du Shah ou de pseu­dos social­istes ou des “répub­li­cains” encore par­ti­sans d’une guerre con­tre l’I­ran et qui se con­tre­foutent hol­landé­ment des Peuples.

Et c’est une date anniver­saire : Ce 25 octo­bre 2014, Ray­haneh Jab­bari a été exé­cutée en Iran.

Rey­haneh Jab­bari était une pris­on­nière irani­enne qui avait déjà passé 7 ans dans les couloirs de la mort du Régime théocra­tique, patri­ar­cal et fas­ciste d’Ali Khamenei et Has­san Rouhani. Elle avait été accusée et con­damnée à mort pour l’assassinat pré­sumé d’un médecin et ex-agent de la police poli­tique à la retraite, du nom de Morteza Abdolali Sar­ban­di. Elle n’avait pour­tant fait que se défendre, alors que celui-ci avait ten­té de la vio­l­er après l’avoir vio­lem­ment bru­tal­isée au moment des faits. Aujourd’hui, elle a été exé­cutée par le régime des mollahs !

Kedis­tan est ouvert à toutes propo­si­tions (sans carte) pour une rubrique sur le com­bat des femmes irani­ennes. Vous savez com­ment nous contacter.

Daniel Fleury on FacebookDaniel Fleury on Twitter
Daniel Fleury
REDACTION | Auteur
Let­tres mod­ernes à l’Université de Tours. Gros mots poli­tiques… Coups d’oeil politiques…