On peut passer aux croquettes « adultes »
Un an que le magazine Kedistan se propose d’être pour vous un passeur d’informations sur le Moyen Orient. Un an pour que se créent des liens aussi avec celles et ceux qui s’y étaient déjà attelés avant nous, et nous avaient prévenu que la tâche était difficile et immense.
Et parce que toutes les conditions d’un chaos étaient réunies, les guerres se sont intensifiées au cours de cette année passée, nous amenant à augmenter nos brèves, dénoncer, soutenir… prendre parti.
Autant de travail de vérification d’informations, de traductions, de recoupements, faute d’avoir des chats reporters dans tous les coins. Cela nous a amené à de belles rencontres, témoins, photographes, journalistes, intellectuels ou artistes, qui prendront peu à peu leur place, comme rédacteurs/trices, comme invités permanents ou collaborateurs occasionnels. Si Kedistan peut aussi être ce lieu de convergence de mots et de regards croisés, tant mieux. L’horizon est ouvert.
Et par voie de conséquences, rassurez-vous, l’esprit de chapelle ne règnera jamais sur Kedistan. Ni Dieu ni maître, ni encens. Les chats détestent cette odeur. Vous ne nous entendrez jamais non plus miauler dans le vide, histoire de gonfler un égo en manque. L’équipe, c’est nous et on, pas moi je.
Mais la réalité est aussi celle des espoirs qui naissent, autour du Rojava, en Turquie aussi derrière un processus politique dont nous avons abondamment parlé dans ces pages.
Nous voilà malgré nous avec une sorte de « responsabilité » militante, et pourtant l’envie et le désir de ne pas devenir « sérieux » et « jargonnant » pour autant. Personne ne se sent investi d’une tâche de Sisyphe, au nom de je ne sais quel intérêt supérieur, non, nous aimons cette région du monde, c’est tout. Et nous pensons toujours qu’un autre monde est possible et nécessaire. Et du coup, nous proposons aussi, oh le gros mot, des regards politiques.
L’équipe, déjà très restreinte au départ, a connu des hauts et des bas, des départs et des arrivées. Travailler à plusieurs mains n’est pas toujours facile. Mais quand on a la volonté du collectif, et quand chacun se responsabilise dans la fréquence et dans la durée, on y arrive. La preuve, le chat entame sa deuxième vie.
Le site a aussi été réaménagé techniquement et son architecture nous l’espérons est plus « ergonomique ». Là, nous ne sommes pas contre les remarques, bien au contraire. C’est aussi un énorme boulot que d’entretenir le bateau, bouffeur de temps et d’énergie.
Nous n’avons pas réouvert les commentaires, par les temps qui courent, comme on dit. D’une part parce qu’il faudrait une personne à plein temps et nous répondons toujours aux mails, d’autre part parce que c’est le meilleur moyen de créer sur le site une faille de sécurité qui là aussi nous prendrait du temps pour réparer. Alors, c’est comme ça.
Nous avons adopté désormais les participations croisées, les liens vers le travail des autres, le partage. Et ces contacts nous ont ouvert et nous donnons la parole à de nombreuses initiatives que nous soutenons. Les rubriques s’enrichiront donc encore. Vous êtes les bienvenus, même pour une participation occasionnelle.
Désormais Kedistan s’est émancipé. Le chaton a grandi.
Le site se trouve maintenant sur deux adresses, kedistan.net et kedistan.fr.
Vous voulez sans doute en savoir plus ? Eh bien envoyons la statistique !
C’est un espion de renommée internationale qui vous le dit, et dont pourtant on ne se méfie jamais assez, le Google himself.
Alors accrochez vous, c’est comme à la télé, sans les fromages. (chiffres réactualisés début décembre)
Kedistan a vu venir à lui 390 000 lecteurs depuis sa création, dont autour de 107 000 depuis le nouveau format de fin septembre. C’est près de 580 billets à ce jour sur le site. 72% d’entre vous nous joignent via les réseaux sociaux, 22% directement ou sur recherche, 6% du fait de partages de sites tiers. Les lecteurs fidèles et réguliers sont passés depuis septembre, de 18% de ce chiffre à plus de 20%. Ce sont 675 000 pages qui ont été lues, par 63% de lecteurs et lectrices français dans l’ancienne formule, maintenant 57% depuis octobre. Pour ces deux mois et demi écoulés, vous avez été environ 30 000 à revenir consulter chaque nouvelle publication régulièrement. Merci à nos lecteurs/trices turcs francophones ou non qui sont près de 10% aujourd’hui, et à tous les autres, belges, grecs ou de pays anglophones, sans oublier le Maghreb.
Pourquoi ces chiffres assommants ? Simplement pour montrer que la France n’est pas le centre du monde et que les questionnements sont universels, et vont croissant. Et à cet égard, le basculement de la fréquentation d’une majorité de français à presque une moitié “d’étrangers”, alors que la fréquentation augmente, nous porterait à faire une interprétation hasardeuse : l’intérêt nationaliste gagnerait-il du terrain ici aussi, y compris dans la tête des militants ?
Nous ne regardons ni ne montrons notre nombril. D’ailleurs, pour les chats, ça deviendrait compliqué, même si certains matous y arrivent. Nous ne passons pas notre temps temps à vouloir faire du chiffre, nous n’avons pas de publicité à vendre, mais nous sommes heureux de voir qu’un outil alternatif trouve son utilité.
Inutile de rappeler que tout ça c’est du bénévolat à plein temps, et que si de temps à autre, la une ne change pas dans la journée, c’est qu’il existe aussi une vie en dehors du clavier et des chats à s’occuper.
Bien sûr, nous vous invitons plus que jamais à vous abonner. Cela ne vous engage à rien, ne vous surchargera pas de mails, mais nous rapprochera. C’est gratuit et sans contrepartie aucune, bien entendu. C’est aussi nous encourager à poursuivre.
Les formulaires sont à cliquer sur le site.
Alors soufflons donc la bougie.
Puisqu’il en fallait une qui souffle, le mérite en revient à “l’administratrice”.