En hommage à un combattant contre l’oppression d’un Peuple, sauvagement assassiné.
Hacı Lokman Birlik, c’est son nom, après avoir été blessé par balle, a été achevé à la mitrailleuse, comme le démontre les constatations légistes.
Son corps a ensuite été traîné en ville, pour l’exemple, derrière un blindé, et remis à l’hôpital, où les forces militaires ont molesté le personnel.
Ainsi est mort un jeune combattant de 24 ans, que l’injustice, les discriminations, les injures faites à sa culture, les exactions et assassinats à l’encontre de son Peuple depuis des décennies avait fait se lever contre l’Etat turc.
Nous ne reprendrons pas les belles citations du dimanche pour rappeler “le devoir impérieux d’insurrection contre l’oppression”. Hacı Lokman Birlik la combattait légitimement, c’est tout.
Et il avait une vie devant lui, qu’il voulait belle, différente.
Et il ne vivait pas en “terroriste”.
Le bras armé d’un Président qui hier à Strasbourg présentait son programme « Un seul drapeau, une seule nation, une seule foi » en a décidé autrement.
Une vie enlevée certes parmi des milliers d’autres en ce moment dans la région, de Damas à Şırnak,
mais une vie enlevée avec le soutien réaffirmé des gouvernements européens pour « la participation de la Turquie à la lutte contre le terrorisme ».
Pas d’hommages officiels pour Hacı Lokman Birlik. Il n’était pas Charlie.
Alors nous nous joignons à ceux qui lui ont été rendu par ses camarades de combat.