Arti­cle paru dans CQFD n°135 (sep­tem­bre 2015), rubrique Actu­al­ités, par Math­ieu Léonard, Mick­ael Cor­reia, illus­tré par Lasserpe
mis en ligne le 05/09/2015
Plusieurs références à Kedistan.


Le 20 juil­let, à Suruç, ville turque frontal­ière de la Syrie, un atten­tat-sui­cide cause la mort de 33 jeunes venus en délé­ga­tion pour par­ticiper à la recon­struc­tion de la ville de Kobané dans le Roja­va. Prenant pré­texte du choc causé par ce mas­sacre, le prési­dent turc Erdo­gan obtient le blanc-seing de l’Otan pour déclar­er la guerre au ter­ror­isme et lancer une offen­sive con­tre… l’ennemi intérieur kurde.

Engin Sus­tam est chercheur en soci­olo­gie et spé­cial­iste des ques­tions kur­des à Istan­bul. Il a suivi de près l’escalade esti­vale que con­naît actuelle­ment la Turquie  : « À Suruç, j’ai per­du deux de mes étu­di­ants. A l’appel du SGDF (une organ­i­sa­tion d’extrême gauche) une cen­taine de jeunes et d’étudiants kur­des issus d’autres organ­i­sa­tions – des anar­chistes, des mem­bres du par­ti pro-kurde HDP, des mil­i­tants LGBT, etc. – s’étaient rassem­blés avec pour objec­tif d’aller à Kobané pour con­stru­ire des parcs pour enfants, d’y organ­is­er des ate­liers de pein­ture avec eux, une librairie jeunesse, etc. » Selon des témoins, juste après que le kamikaze s’est fait explos­er par­mi les activistes, la police turque empêchait l’accès aux ambu­lances venues au sec­ours des vic­times et arro­sait ces derniers de gaz lacrymogène.

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