En mai dernier, une impor­tante vague de grèves avait paralysé le secteur auto­mo­bile turc.

20.000 ouvri­ers dans les usines de Renault, Tofaş ve Mako et Coşkunöz  à Bur­sa s’étaient mobil­isés. La reven­di­ca­tion prin­ci­pale des ouvri­ers était l’augmentation des salaires, prenant exem­ple de la récente vic­toire des ouvri­ers de Bosch, égale­ment à Bur­sa, qui ont obtenu 60% d’augmentation.

Suite aux négo­ci­a­tions, les ouvri­ers avaient con­clu un pro­to­cole d’accord avec la direc­tion pour le réex­a­m­en des salaires et en atten­dant une amélio­ra­tion sous forme d’ “enveloppe”, ain­si que pour la lib­erté de choix syn­di­cale des ouvri­ers.  La pre­mière con­di­tion du pro­to­cole était : “Aucun licenciement”.

Une par­tie des tra­vailleurs étaient sat­is­faits du pro­to­cole mais d’autres souhaitaient con­tin­uer la lutte, car ils con­sid­éraient que le pro­to­cole ne répondait pas à la reven­di­ca­tion prin­ci­pale : une véri­ta­ble aug­men­ta­tion des salaires.

Aucun licen­ciement ? Vraiment ? 

Mar­di 23 juin dernier, Tofaş a licen­cié 142 ouvri­ers, et le lende­main Mako a mis fin au con­trat de 80 ouvri­ers. Pour la direc­tion, ces ouvri­ers mécon­tents des résul­tats des dernières négo­ci­a­tions. « excit­eraient les autres ». Il est sans doute inutile de soulign­er, que les portes paroles de la mobil­i­sa­tion du mois de mai, font par­tie de la charette…

Jeu­di 25 juin, les 80 tra­vailleurs qui ont per­du leur tra­vail se sont regroupés devant l’usine afin de pro­test­er con­tre leur licen­ciement. La majorité des équipes de minu­it-08h n’ont pas pris leurs postes pour soutenir leurs col­lègues. Un des licen­ciés témoigne : « Nos col­lègues ont pro­posé de faire un arrêt de tra­vail mais nous n’avons pas accep­té. Nous allons défendre nos droits par voies judiciaires ».

Les ren­con­tres entre les patrons, le MESS (syn­di­cat patronal) et les portes paroles des ouvri­ers con­tin­u­ent. Par ailleurs, le MIB (L’U­nion des Ouvri­ers du Métal), a appelé un rassem­ble­ment de protes­ta­tion aujour­d’hui à 17h à Bursa.

Une nou­velle vague de grèves surviendra-t-elle ?

 

 

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