Ces femmes yézidis qui se sont échap­pées des griffes d’ISIS

Sept femmes Yézidis et leurs filles ont réus­si à s’échap­per des griffes d’ISIS et ont pu rejoin­dre le quarti­er de Kerbo­ran (Dargeçit) dans la province de Mardin. Elles par­lent de ce qu’elles ont vécu.

Besma Kasım Culo (19 ans), Semi­ra Mirza Mah­mud (15 ans), Haki­ma Mah­moud Celo (18 ans), Elvin Mah­moud Celo (20 ans), Celila Sivan Amo (25 ans), Emi­na Amo méso (30 ans) et Mence Emin Meto (18 ans) sont aujourd’hui réfugiées dans le camp mis en place par la munic­i­pal­ité de Kerboran.

Ces femmes empris­on­nées pen­dant 3 mois par ISIS ont subi des men­aces de mort et de viol.

Celila Sivan Amo témoigne : “Quand ils ont attaqué notre vil­lage, ils ont séparé les hommes et les femmes. Puis les femmes et les filles. Les femmes céli­bataires étaient des­tinées à la ville de Rak­ka en Syrie. Les mem­bres d’ ISIS nous ont dit :   Votre vie n’est pas bien. Epousez-nous et nous vous fournirons une nou­velle vie. Mais comme nous leur avons résisté, ils nous ont frap­pés sur les bras et sur la tête “.

Celila Sivan Amo racon­te qu’une femme qui avait épousé un mem­bre d’ISIS a ensuite été « ven­due » à d’autres mem­bres. Elle a ajouté: «Ils nous ont tor­turés pour nous forcer à nous mari­er avec eux mais nous avons refusé et mis nos têtes sur le sol en leur dis­ant de nous tuer et que jamais nous nous marierons avec eux»

Celila Sivan Amo dit aus­si que les enfants yézidis âgés de plus de 6 ans ont reçu une édu­ca­tion religieuse et elle ajoute : ” Ils ont for­cé des petites filles de 8 et 9 ans à se mari­er. Ils se sont moqués de notre foi, et quand nous avons dit que nous croyions en Dieu, ils ont dit que Mohammed était supérieur à Allah et que nous étions des païens.

Celila Sivan Amo nous avoue qu’elle a pu secrète­ment appel­er ses par­ents en Alle­magne mais que per­son­ne n’est venu les aider. Elle ajoute : “.. Lorsque les hommes d’ISIS sont par­tis com­bat­tre un matin, nous avons demandé de l’aide à une voiture qui pas­sait. Le con­duc­teur nous a emmené dans un vil­lage voisin et nous a caché. Nous avons changé de vête­ments afin de ne pas être recon­nu et nous avons util­isé d’autres voitures.”

Celila Sivan Amo nous a dit qu’il y avait beau­coup de pris­on­nières entre les mains des gangs d’ISIS, et a demandé à cha­cun d’être con­scient de cela.

Source : Firat News, 5 nov.

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