Malgré les décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) et le Conseil d’Etat turc annulant les 90 jours de suspension de diffusion d’Özgür Radyo (littéralement, la Radio Libre) pour couvrir les meurtres non déclarés, le Haut Conseil de l’Audiovisuel turc (RTÜK) s’est maintenu, laissant l’affaire non résolue depuis 14 ans.
Auparavent, le Bureau Général de l’Administration des Affaires du Conseil d’Etat avait rendu un autre verdict par la 8ème Court Administrative d’Ankara citant les décisions du CEDH et soulignant la liberté d’expression.
Cependant, l’initiative d’Özgür Radio fut plus tard bloquée par les motions du RTÜK.
La coordinatrice de diffusion d’Özgür Radyo, Nadiye Gürbüz, a déclaré à Bianet qu’ils suivaient l’affaire par l’intermédiare de leur avocat et que le verdict devrait être rendu par la 1a 13ème chambre pénale du Conseil d’Etat – une plus haute court.
Sous la coordination de Füsün Erdogan, Özgür Radyo a dû faire face à de nombreuses suspension de diffusion.
Après avoir pour avoir étés reconnus coupables de la diffusion de la chanson folklorique « Nurhak » le 9 Juillet 2000 (la chanson du célèbre groupe engagé, Grup Yorum, rendait hommage à 3 hommes tués en 1971 par les gendarmes). Une suspension d’un an avait été délivrée, une décision qui avait fait condamner la Turquie par le CEDH.
En 2004, la diffusion de la radio fut encore une fois suspendue pour avoir mentionné un article du journal Evrensel (Trad. : L’Universel.). Une fois de plus, le CEDH avait mis en lumière l’infraction à la liberté d’expression et condamné la Turquie le 10 mars 2009. (EÖ/BM).
Istanbul, agence Bianews.