Le leader religieux influent Fetullah Gülen a envoyé un message via Tweeter, exprimant qu’il est susceptible de poursuivre Hüseyin Gülerce — un ex chroniqueur de Zaman (journal religieux de la confrérie disponible en français sur la toile) autrefois connu comme le « porte-parole » du mouvement Gülen.
« Nous invitons H. Gülerce au tribunal afin de prouver ses accusations. Même s’il est difficile de faire face à un homme de cet âge à la cour ! » est écrit sur Twitter avec le compte (officiel) @Fgulen.
Auparavant, Gülerce était interviewé par Ahmet Hakan du journal Hürriyet.
« Au point où j’en suis arrivé aujourd’hui, je vois deux personnes en lui (Fetullah Gülen). Le premier est celui que j’aime profondément, et que je ne veux pas voir blessé et qui me fait me sentir meurtri comme par des coups de poignards lorsqu’il est insulté. Et c’est encore le cas. » a‑t-il déclaré à Hürriyet.
« D’un autre côté », a‑t-il continué « il y a une autre personne dans le même corps qui fait tout ce qui est nécessaire pour atteindre sa vision souhaitée de la Turquie, sans limites. Vous pouvez donnez votre vie à l’une d’elle. L’autre vous fait peur. Je ne veux pas être un fardeau pour lui. Mais il y a des fautes que je ne peux porter en mon âme et conscience, par principes et par ma compréhension de l’Islam. Je les vois toutes. J’ai des sentiments mitigés. »
A propos de sa déclaration sur la séparation (entre le mouvement Gülen et Erdogan)
Le 24 octobre, le Procureur Fuzuli Aydogdu a convoqué Gülerce pour ses déclarations, prétendant lui poser des questions relatives à l’enquête sur ses messages Tweeter du 25 novembre.
« J’ai essayé de l’arrêter (les descentes d’enquête de corruption initiées par les commissaires de police affiliés au mouvement Gülen sur les bureaucrates pro Erdogan) et qui ne l’a pas fait est un lâche », a‑t-il continué.
Répondant aux requêtes du procureur sur le point de la séparation (entre Erdogan et Gülen), il a aussi déclaré ce qui suit : « La crise du MIT (l’arrêt des véhicules des services de renseignement chargés de munitions sur le chemin de la Syrie) et les insultes à Erdogan durant les Manifestions de Gezi furent des moments cruciaux. Tout autant que les descentes d’enquêtes de corruption aussi bien que les élections locales ». (EÖ/BM).
Source : Bianet, Cleric Fethullah Gülen to Sue Columnist, 4 novembre 2014.
Nota : Fetullah Gülen, leader emblématique de la secte religieuse portant son nom, est un sombre personnage émigré en Pensylvanie. Sa communauté islamiste est très présente en Europe, où elle a des écoles religieuses, notamment en France. Dans l’article présent, il est question de la récente fracture du mouvement avec le parti AKP qu’il a grandement aidé à accéder au pouvoir.